Aides bruxelloises à l’export : maintenues, mais…
La secrétaire d’Etat Ans Persoons fait marche arrière et conserve (en partie) les aides aux entreprises bruxelloises désireuses de partir à l’exportation. Mais des questions subsistent.
Les entreprises bruxelloises pourront finalement encore profiter d’aides à l’export. En tout cas un peu. La secrétaire d’Etat en charge du commerce extérieur, Ans Persoons a semble-t-il fait partiellement marche arrière sur sa décision de supprimer ces aides. Ces dernières permettent aux entreprises, sous certaines conditions, d’obtenir des aides jusqu’à 50 à 75% des frais liés à des voyages de prospections commerciales, à la participation à des salons à l’étranger, etc. Au total, ces aides coûteraient à Bruxelles 4 millions d’euros par an. Un budget qu’Ans Persoons espérait supprimer. Mais tant les entrepreneurs bruxellois que l’opposition se sont levés contre cette décision. Aujourd’hui, petite marche arrière : la secrétaire d’Etat conserve ces aides à concurrence de 1,5 million d’euros… et jusqu’à l’entrée en vigueur d’une réforme de ces aides.
« Qu’Ans Persoons ait changé son fusil d’épaule confirme que la voix des entrepreneurs a porté, se réjouit le Président du Réseau Entreprendre Bruxelles, Georges Caron. Cela démontre qu’il existe une vraie demande et que ces aides servent réellement aux entreprises ». Le président du Réseau Entreprendre l’affirme en effet : « ce subside a un vrai impact et est fondamental pour des PME bruxelloises. On est le 8e pays exportateur au monde, car l’exportation est dans l’ADN de l’entreprise belge et bruxelloise. Vu la taille du pays, elles sont vite amenées à s’exporter. Les PME et les entreprises qui se lancent ont, donc, réellement besoin de ce coup de pouce pour tester certains marchés. »
Bien sûr, ces aides restent d’une certaine manière. « en sursis ». Si elles sont rabotées à 1,5 million d’euros, elles feront aussi l’objet d’un éventuel remaniement. Ce qui n’est pas pour réjouir totalement Christophe De Beukelaer, président des Engagés à Bruxelles. « 1,5 million d’euros, c’est trop peu, affirme-t-il. C’est une première victoire, mais le dossier n’est pas clos, car des questions subsistent : où va-t-elle chercher ces 1,5 million ? Que se passera-t-il quand ce budget sera épuisé ? La réforme annoncée aboutira-t-elle avant la fin de la législature ? »
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