Brexit: le plan secret de Londres pour contrer les effets d’un “no deal”
Le gouvernement britannique souhaite mettre en place une stratégie qui pourrait supprimer 80 à 90% de ses droits de douanes afin de compenser une sortie de l’UE sans accord. Pour rappel, s’il n’y a pas de report, le Brexit sera effectif le 29 mars prochain.
La volonté du gouvernement de Theresay May semble claire : il souhaite préparer son armada pour faire face à une sortie de l’Union européenne sans accord, le 29 mars prochain. Ainsi, on apprend dans un article du Figaro, que les autorités britanniques veulent mettre en place la suppression de 80 à 90% de leurs droits de douanes sur les produits importés en vue de libéraliser leur commerce international au maximum.
Le projet de loi, aux contours encore flous, devrait être rendu public la semaine prochaine par l’administration si Theresa May échoue une nouvelle fois à faire passer au Parlement l’accord négocié entre son pays et les 27 de l’Union, prévu le 12 mars prochain. Si la Première ministre faillit à sa tâche, les députés devront décider dès le lendemain s’ils souhaitent sortir de l’Union européenne avec ou sans accord.
Si ce projet reste encore très spéculatif, le ministre du Commerce international britannique, Liam Fox, a tout de même laissé transparaître quelques indices. Il a assuré que “le gouvernement annoncera ce qu’il estime être les tarifs douaniers pertinents si nous arrivons à un scénario de no deal”, lors d’une audition en commission parlementaire.
Quels droits de douanes seraient conservés ?
Le gouvernement souhaiterait tout de même “garder la main” sur plusieurs produits de fabrication nationale, plus sensibles à la concurrence mondiale, comme les voitures, certains textiles, le boeuf, l’agneau ou encore les produits laitiers. Le reste devrait ne plus souffrir de tout tarif douanier et permettrait ainsi de maintenir une baisse des prix des articles importés, comme par exemple des pièces détachées de voitures.
Le gouvernement semble vouloir éviter les barrières commerciales qu’imposerait un “Brexit dur” et a la volonté d’ultralibéraliser son marché. Cette stratégie assez risquée aurait eu du mal à passer au sein de plusieurs ministères, et l’Europe verrait aussi d’un mauvais oeil la voie choisie par Londres.
On apprend que ce dispostif, s’il est mis en place, devrait être testé pendant un an avant un premier bilan. Mais si les députés approuvaient (ce qui semble très peu probable) le projet d’accord proposé par Theresa May et son gouvernement le 12 mars, ce projet de suppression de droits douanes ne serait évidemment plus d’actualité.
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