Brexit: il reste “quelques heures utiles” pour les négociations
Le négociateur de l’UE Michel Barnier a estimé vendredi que les discussions entre Bruxelles et Londres sur leur future relation post-Brexit étaient à “un moment de vérité” et qu’il ne restait que “quelques heures utiles” pour qu’un accord entre en vigueur au 1er janvier.
“Nous sommes à un moment de vérité. Il nous reste très peu de temps, quelques heures utiles dans cette négociation si nous voulons que cet accord entre en vigueur le 1er janvier”, a déclaré le Français devant le Parlement européen.
“A l’heure on l’on parle, très sincèrement, (…) je ne peux pas vous dire quelle sera l’issue de cette dernière ligne droite de la négociation. Voilà pourquoi nous devons être prêts à tous les scénarios”, a ajouté Michel Barnier, alors que les eurodéputés doivent voter dans la matinée des mesures d’urgence en cas de “no deal”.
“Nous allons reprendre ce matin la négociation avec (le négociateur britannique) David Frost pour une dernière tentative de trouver un accord acceptable notamment sur la pêche. Nous ne sommes pas sûrs d’y parvenir si chacun ne fait pas un effort réel et concret”, a-t-il dit.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont constaté jeudi soir lors d’un entretien téléphonique la difficulté de parvenir à un accord malgré des avancées dans certains domaines.
A l’issue d’une rencontre jeudi matin avec M. Barnier, les chefs des groupes politiques au Parlement européen ont averti que s’ils ne recevaient pas le texte d’un accord d’ici à “dimanche minuit”, ils ne pourraient pas le ratifier à temps pour qu’il entre en vigueur le 1er janvier 2021, quand le Royaume-Uni –qui a officiellement quitté l’UE le 31 janvier dernier– abandonnera définitivement le marché unique.
Sans accord commercial, les échanges entre l’UE et Londres se feront selon les seules règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas, avec de lourdes conséquences pour des économies déjà secouées par la pandémie.
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