La priorité absolue consiste à relancer l’industrie et l’économie après l’accord douanier avec les États-Unis, critiqué de toutes parts. “La plus grande directive européenne serait celle qui supprime des dizaines de textes qui entravent notre créativité, notre production et nos investissements, estime le président du MR. Le dynamisme a quitté l’Europe.” L’industrie était pourtant le grand absent de l’accord de l’été.
Ce n’était pas un hasard si le vice-Premier ministre MR, David Clarinval, plaidait en faveur d’une “pause réglementaire” en Europe ce week-end, suscitant le courroux des Engagés, son partenaire de coalition. Georges-Louis Bouchez, président du MR, va plus loin et plaide pour une réduction, après le “mauvais” accord douanier conclu avec les Etats-Unis.
“Cet accord commercial entre l’Union européenne et les USA est simplement le reflet de la faiblesse européenne, estime-t-il. Celle-ci est le résultat des idéologies bien pensantes ayant détruit notre politique énergétique, notre industrie, affaibli notre défense et fragilisé notre agriculture.”
“Supprimer des règles en tout genre”
La priorité, dit-il doit consister à relancer l’industrie. “Et pour cela, nous devons SUPPRIMER des règles en tout genre. La plus grande directive européenne serait celle qui supprime des dizaines de textes qui entravent notre créativité, notre production et nos investissements. Le dynamisme a quitté l’Europe.”
Il s’agit, selon lui, de rompre avec une politique qui dure “depuis trop d’années: “La seule solution est de sortir des logiques gauchistes et écologistes qui ne prennent en compte aucune des réalités industrielles et économiques.”
Traduction: la Belgique doit “porter une autre politique pour construire une Europe forte!”
Dans un récent cri d’alarme relayé par Trends-Tendances, l’institut Itinera plaidait précisément pour une politique industrielle ambitieuse et regrettait que ce soit le grand absent de l’accord de l’été. Pourtant, le MR était à bord…
Le climat? Pas seulement
Yvan Verougstraete, président des Engagés, avait contesté la volonté de “pause” exprimée par David Clarinval. “Mettre en pause les mesures climatiques, c’est mettre en pause notre avenir, soulignait-il. Alors que les dérèglements s’accélèrent, reculer serait une faute historique. L’urgence exige de l’action, pas de l’attentisme. Nous ne voulons pas être les patrons de Kodak…”
Corentin de Salle, patron du centre d’études Jean Gol, avait rétorqué: “Personne ici n’oppose écologie et économie. Certainement pas au MR. Vous déforcez les propos de David Clarinval. La seule attitude écologiquement responsable consiste à maintenir à flot l’économie européenne de façon à permettre de financer la transition énergétique et la décarbonation, grands défis de ce siècle.”
Il y a urgence: il faut sauver le soldat Europe! Cela promet encore bien des débats au sein de l’Arizona fédérale.