Belgique – Danemark: une liaison énergétique pour l’avenir
Les ministres de deux pays s’accordent sur une liaison sous-marine entre leur éolien off-shore. La campagne vers le 100% renouvelable se poursuit. En attendant, il faut sortir du nucléaire. Bart De Wever (N-VA) propose une majorité alternative pour le prolonger.
“Avec les îles énergétiques et l’interconnexion hybride, nous nous positionnons en tant que pionniers et transformons la mer du Nord en une grande centrale électrique renouvelable.” Voilà ce que Tinne Van der Straeten (Groen), ministre fédérale de l’Energie, a déclaré ce mardi depuis le Danemark, où elle participe à une réunion internationale sur l’éolien, WindEurope ElectricCity.
La ministre écologiste a confirmé et précisé le mémorandum signé entre la Belgique et le Danemark pour développer une interconnexion sous-marine entre leurs îles énergétiques, longue de 600 kilomètres. “La construction du Triton Link devrait durer environ quatre ans et être finalisée vers 2030“, indique Elia, cité par L’Echo.
Avec le développement de la capacité propre d’éolien off-shore, il s’agit d’un jalon de plus vers l’objectif de doper le renouvelable, dans la perspective de la sortie du nucléaire. Ces dernières semaines, la ministre fédérale mutiplie les annonces en ce sens. Le tout reste lié, notamment, à la capacité d’acheminer cette énergie et au dossier de la Boucle du Hainaut.
L’horizon de 2030 est toutefois lointain et la décision relative à la sortie complète du nucléaire en 2025 et le mix énergétique reste une source de tensions au niveau de la majorité fédérale, qui doit se prononcer d’ici la fin de ce mois. Le MR, notamment, insiste sur le risque pris pour la sécurité d’approvisionnement, si l’on ferme les sept réacteurs nucléaires. Et plaide pour le maintien d’une filière nucléaire en Bélgique, via la prolongation de deux réacteurs, avant un éventuel débat sur la construction de centrales de nouvelles génération.
Le PS et Ecolo ont déjà exprimé à plusieurs reprises que “tous les signaux sont au vert” pour la sortie du nucléaire.
Bart De Wever, président de la N)-VA, a quant à lui offert ses services en vue d’une majorité alternative au parlement pour prolonger le nucléaire. Jusqu’ici, les libéraux ont exclu une telle éventualité.
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