Bart De Wever: le formateur préfère Anvers à la Belgique et promet “une décennie difficile”

Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Pas de 21 juillet, mais un discours dans sa ville pour le formateur royal, ce week-end. Les travaux de l’Arizona avancent sur le budget et une mission a été confiée sur l’institutionnel. Mercredi, Bart De Wever fait un rapport au Roi.

Pas grand-monde ne s’est en offusqué, mais il était quand même étonnant de ne pas voir Bart De Wever lors des festivités du 21 juillet, ce week-end. Le président de la N-VA n’est pas un amoureux romantique de la Belgique, tout le monde le sait, mais son costume de formateur royal aurait sans doute justifié qu’il prenne le peine de se déplacer jusqu’à la place des Palais.

Les autres présidents de la futur Arizona fédérale – de Georges-Louis Bouchez à Maxime Prévot en passant par Sammy Mahdi – étaient bien de la partie. Interrogés sur cette absence, ils ont botté en touche, dans la genre: “c’est son choix, de mon côté, j’aurais été présent dans sa situation”.

Plus étonnant encore, le formateur était soi-disant concentré sur ses missions de formation, mais il a tout de même pris le temps de faire son discours annuel à Anvers pour la commémoration des victimes des deux guerres. L’occasion, aussi, d’évoquer brèvement sa mission. Non sans laisser encore planer le doute sur sa réelle envie de devenir locataire du Seize, lui qui aime tant sa ville et qui a déjà annoncé qu’il serait tête de liste pour les élections communales.

Une “décennie difficile”

Lors de son discours anversois, rapporte la presse flamande, le formateur a évoqué la situation budgétaire dans des termes qu’il avait déjà utilisé: la Belgique va connaître “une décennie difficile” pour remettre de l’ordre dans ses dépenses publiques.

Avec l’humour très british qu’il le caractérise, Bart De Wever a laissé entendre sa préférence:  “La situation budgétaire, le vieillissement de la population, les changements géopolitiques… Je dirais presque : ‘Je suis content de n’être que bourgmestre et de ne pas avoir tout cela sur mon plateau’, mais malheureusement…”.

En attendant, les travaux de l’Arizona se poursuivent. Lors d’une réunion du “groupe central” des négociations, lundi, les cinq partis de l’Arizona (N-VA, CD&V, Vooruit, MR et Engagés) auraient convenu que les réformes structurelles initiées par le prochain gouvernement devraient contribuer à la moitié des économies qui devront être engrangées. Un plan doit être remis à l’Europe pour le 20 septembre.

L’objectif consiste bien, par ailleurs, de mettre en place un “gouvernement de relance socio-économique”, avec notamment l’accent sur la remise à l’emploi.

Une mission communautaire

Ce mercredi 24 juillet, le formateur fera un nouveau rapport au Roi Philippe. Nul doute qu’il demandera au passage si le 21 juillet s’est bien passé pour lui…

En attendant, il a confié à son fidèle Sander Loones, monsieur “confédéralisme” au sein du parti, une mission pour déblayer le terrain communautaire. Une autre manière de dire que ce chantier-là non plus n’est pas abandonné.

Face à lui, il aura pour interlocuteurs Georges-Louis Bouchez (MR), Frank Vandenbroucke (Vooruit) et Annelies Verlinden (CD&V). Dans la note initiale balisant les travaux de l’Arizona, il est question d’une volonté de rendre la structure de l’Etat plus transparente, moins lourde et moins chère. Mais le terme “confédéralisme” ne s’y retrouve pas.

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