ArcelorMittal: on pourrait passer de 2.000 licenciements à une centaine
Jean-Claude Marcourt (PS), ministre wallon de l’Economie, était l’invité de Matin première ce jeudi. Selon lui, une solution aurait été trouvée afin de diminuer fortement les suppressions d’emplois prévues par ArcelorMittal.
Cette solution serait la signature d’un certain nombre de conventions juridiques entre ArcelorMittal, les syndicats et le gouvernement wallon. “Je pense qu’aujourd’hui nous pouvons dire qu’il y a 99,9% de chance que nous allons signer des conventions”, a annoncé le ministre régional de l’Economie sur les ondes de Matin première.
La signature de ces conventions permettrait, d’après Jean-Claude Marcourt, de limiter les licenciements en passant de 2000 suppressions d’emplois prévues à moins d’une centaine. “On espère encore réduire ce nombre” souligne le ministre wallon.
Un constat confirmé par Jordan Atanasov, le secrétaire général de la CSC Métal, même si ce dernier est plus nuancé : “Disons qu’on a limité la ‘casse sociale’, 945 emplois directs sont sauvés et s’ajoutent à cela au moins 400 emplois dans la formation, le redéploiement et dans une autre filiale”, a-t-il ajouté.
Accords vs conventions juridiques Les accords passés jusqu’à présent avec ArcelorMittal ont rarement été exécutés et même étaient difficilement exécutables devant les tribunaux. Etant donné que la relation de confiance entre la Région wallonne, les organisations syndicales et le géant mondial de la métallurgie est loin d’être sereine, “il fallait donner des gestes très forts pour pouvoir garantir aux travailleurs que ce qui a été promis sera exécuté. Nous avons donc transformé les accords en des conventions juridiques qui pourront être exécutées”, a souligné Jean-Claude Marcourt.
En effet, ces conventions juridiques sont opposables devant des tribunaux en cas de non-respect des termes de celles-ci.
“ArcelorMittal avait dit qu’il y avait un peu moins de 1000 travailleurs sur le payroll (début décembre 2013, il était question de 945 emplois de préservé, NDLR). Aujourd’hui nous en avons encore 500 de plus (suite à la réembauche fin janvier 2014 de 469 travailleurs de Liège, NDLR) et ce que nous voulons c’est développer encore d’autres activités, car il me semble que la sidérurgie doit rester un outil important en Wallonie”.
Il ne reste plus qu’à espérer que la signature de ces conventions juridiques ne chavire pas au dernier moment…
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