Antoing et Seneffe championnes de la pression fiscale sur les entrepreneurs

Les communes d’Antoing et de Seneffe, situées dans le Hainaut, imposent la charge fiscale la plus lourde aux entrepreneurs wallons, ressort-il mardi du dernier baromètre fiscal de l’Union des classes moyennes (UCM).

Selon cette enquête, réalisée auprès de 933 entrepreneurs wallons et bruxellois, un entrepreneur wallon a en moyenne contribué à hauteur de 248 euros aux recettes fiscales de sa commune en 2022, soit une baisse de 22% par rapport à 2018. Cette diminution s’explique en partie par le moratoire instauré sur certaines taxes pendant la crise du Covid-19 et après les inondations de l’été 2021. Les communes hennuyères d’Antoing et Seneffe sont les championnes de la pression fiscale sur les entrepreneurs puisqu’elles ont taxé ces derniers respectivement de 2.010 euros et 1.860 euros en 2022. À l’inverse, seules trois communes de la même province, à savoir Lobbes, Brugelette et Quiévrain, n’ont pas demandé un euro supplémentaire à leurs indépendants. 

L’impression de pression fiscale plus élevée dans le Hainaut

Sans surprise, 60% des entrepreneurs hennuyers jugent la pression fiscale “lourde, voire très lourde”, un sentiment plus marqué qu’ailleurs en Wallonie.  Globalement, toutes provinces confondues, un entrepreneur sur deux estime la charge fiscale élevée (32%) voire trop élevée (19%) pour développer son entreprise dans les meilleures conditions. Pour 35% des répondants, le manque de transparence est problématique, tandis que 40% traduisent la double imposition (communale et provinciale) comme un véritable frein au développement de son entreprise, analyse l’UCM. L’organisation patronale pointe par ailleurs une grande disparité fiscale entre les régions. Le montant moyen des taxes communales dues par les entrepreneurs est de 66 euros dans le Brabant wallon, 234 euros dans le Hainaut, 386 euros en province de Liège, 130 euros en province de Luxembourg et 115 euros en province de Namur.

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