Alain Costantini, avocat d’affaires: “Il y a un appétit pour l’achat d’entreprises en Wallonie”

Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Dans notre Trends Talk, le cofondateur du bureau DWMC à Louvain-La-Neuve souligne l’importance de ce service pour les entreprises au sud du pays. L’essentiel de l’activité continue à se dérouler en Flandre. Les investisseurs sont flamands et français.

Alain Costantini, cofondateur du bureau d’avocats d’affaires DWMC, est l’invité de notre Trends Talk, qui passe en boucle ce week-end sur Canal Z. Après avoir commencé sa carrière au barreau de Bruxelles en 1993, il s’est orienté naturellement vers le service aux entreprises en rejoignant une petite structure à Ottignies.

“Le projet m’a directement séduit, raconte-t-il. Avoir un cabinet d’affaires en Wallonie et offrir ces services à des entreprises basées en Wallonie, c’était quelque chose qui me parlait.” C’est un accompagnement du nécessaire redressement économique de la Région. Aujourd’hui, son propre cabinet, installé à Louvain-La-Neuve suite à une rescturation en 2021, réunit sept associés et douze collaborateurs.

Une activité intense en Flandre

Dans une Région wallonne où il est souvent question de procédures de réorganisation judiciaire (PRJ) ou de faillite, Alain Costantini tranche en se penchant sur les fusions et acquisitions, les joint ventures ou le capital à risque. “Il y a une demande pour ces services en Wallonie, explique-t-il. Il y a des cabinets du droit des affaires en Wallonie, mais il y en a sensiblement moins qu’en Flandre ou à Bruxelles. Ce que j’appelle un cabinet d’affaires, c’est un cabinet dédié à l’accompagnement complet des entreprises: droits des sociétés, droit fiscal, droit commercial, droit de la sécurité sociale…”

“De manière empirique, je vous dirais que quand on accompagne un client dans la vente ou l’achat d’une entreprise, nos interlocuteurs sont quasi exclusivement basés à Bruxelles ou en Flandre, prolonge-t-il. Pour prendre le cas particulier de la Flandre, il y a des cabinets similaires au nôtre dans toutes les grandes villes de Flandre, mais aussi dans de plus petites villes: tout récemment, mon interlocuteur dans une affaire venait de Saint-Nicolas.”

“Un appétit pour la Wallonie”

S’installer à Louvain-La-Neuve, c’était une évidence. “On dit souvent que le Brabant wallon est la Californie de la Belgique, sourit Alain Costantini. Le long de l’E411, il y a un nombre impressionnant de parcs scientifiques et d’affaires. Nous sommes situés dans l’un d’entre eux. Il y a une vraie demande d’accompagnement à la cession et à la transmission d’entreprises.”

“Si l’on regarde du côté des investisseurs, continue-t-il, qui souhaite acheter des entreprises en Wallonie? Nous avons, c’est à la mode pour le moment, beaucoup d’investisseurs français – je pense à Nagelmackers et Degroof Petercam. Probablement par proximité linguistique. Mais il y a aussi des investisseurs flamands qui achètent énormément d’entreprises en Wallonie.”

Ce voyage dans cette justice d’affaires, vitale pour le dynamisme économique de la Région, est à ne pas manquer, en boucle ce week-end sur Canal Z.

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