Agnès Flémal (WSL): “En Wallonie, nous devons partir d’une page blanche”

Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Dans notre Trends Talk, la directrice de l’incubateur des sciences de l’ingénieur revient sur vingt ans de parcours. Elle voit d’un oeil positif l’arrivée du nouveau gouvernement wallon et se félicite de la rationalisation annoncée des outils économiques. 

Agnès Flémal, directrice de WSL, est l’invitée de notre Trends Talk, qui passe en boucle ce week-end sur Canal Z. L’incubateur des sciences de l’ingénieur est actif depuis vingt ans en Région wallonne, mais sa directrice préfère ne pas utiliser le mot “incubateur”. 

“On ne parle plus d’incubateur, souligne-t-elle. Nous avons été créé il y a plus de vingt ans comme incubateur de technologies spatiales, ce qui était assez spécifique. Mais au cours du temps, on a fait de l’accélération, de la croissance, de la sensibilité… En réalité, nous avons une verticalité d’activités toutes liées aux métiers de l’ingénieur, avec des services liés au degré de maturité du projet.” 

Priorité: retenir les entreprises en Wallonie 

“Vingt ans, c’est beaucoup pour ce qui était initialement un projet pilote qui devait durer cinq ans, prolonge Agnès Flémal. Cela est lié aux reconnaissances internationales qui sont arrivées très rapidement, et qui se prolongent aujourd’hui dans le domaine de la défense et de la santé. Oui, nous contribuons au développement de la Wallonie.”  

Priorité: la volonté de faire émerger l’esprit d’entreprise et une mentalité orientée vers la croissance durable en accompagnant les spin-off et les start-up. “Ce qui est important, c’est la rétention de ces entreprises en Wallonie, ajoute-t-elle. Aux critères habituels, nous avons ajouté celui du nombre de mètres carrés en outils de production construits sur le territoire de la Région.” Agnès Flémal dit préférer les zèbres, qui fonctionnent en troupeau, aux licornes… 

“Ce dont la Wallonie a besoin” 

La directrice de WSL voit d’un oeil positif l’avènement du nouveau gouvernement wallon MR – Engagés. “J’aime le changement”, sourit-elle.  

Son sentiment? “Nous sommes à un moment clé en matière d’autonomie stratégique. Nous devons réfléchir avant tout à ce dont la Wallonie a besoin aujourd’hui pour croître plus vite et mieux en termes économiques. Les axes d’autonomie stratégique concernent l’énergie, la défense, la santé; nous devons les prioriser et utiliser les bons cerveaux et les technologies dont on dispose. A partir de cela, on doit voir qui peut faire quoi.” 

Partir d’un page blanche? “Oui, il faut partir d’un page blanche et ne pas partir de la liste de tous les membres de l’écosystème en se disant que l’on garde celui-là et pas l’autre… Cela ne ferait que démoraliser les troupes.” 

Agnès Flémal regarde d’un oeil attentif la crise politique fédérale du moment, mais elle ne s’en soucie pas plus que cela. “A partir du moment où nous avons eu la chance d’avoir un gouvernement wallon, c’est cela qui est important pour les entrepreneurs. C’est cela qui sera le déclencheur politique.” 

Un Trends Talk passionnant, à ne pas manquer, dès 11h ce samedi sur Canal Z.

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