Quatre cases, une forêt et c’est parti: Lapinot se retrouve dans le corps d’Astérix! Sauf qu’on n’est plus ici dans une BD, mais dans la réalité de Lapinot (on se comprend): quand on arrache la tête d’un Romain, il meurt “vraiment”, et ça ne fait plus trop rigoler. Le voilà en tout cas prêt à en découdre avec le type beauf et banal qui s’est présenté au village en prétendant être Toutatis. Les dieux seraient-ils tombés sur la tête de Lewis Trondheim, qui offre une parodie d’Astérix en 48 pages à son éditeur, L’Association? Un “coup” malin, qui n’empêchera pas les puristes d’y voir une incongruité pour une maison d’édition qui s’est justement construite sur le rejet des normes et de ce format standardisé. D’autres y verront une suite logique pour Lapinot et Trondheim, qui avaient déjà rendu hommage à Spirou dans L’accélérateur atomique. Reste un album forcément plein de références attendues, portant en creux un discours pas idiot sur les rapports entre fiction et réalité ou violence et pouvoir. C’est à la fois peu et beaucoup.
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