UE: Berlin va s’opposer à la taxation des voitures électriques chinoises
Le gouvernement allemand a l’intention de s’opposer vendredi à l’imposition de droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine, rapporte l’agence de presse allemande dpa.
Les constructeurs automobiles allemands ont mené une campagne féroce contre les mesures annoncées en juin par la Commission européenne. BMW, Mercedes et Volkswagen, fortement implantés sur le premier marché automobile mondial, redoutent de faire les frais d’une guerre commerciale avec le géant asiatique.
Le gouvernement allemand devrait donc voter contre l’imposition de droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine.
La Commission européenne prévoit d’ajouter aux 10% de taxe déjà en place une surtaxe allant jusqu’à 35% sur les véhicules à batterie de fabrication chinoise. Ces droits compensateurs doivent entrer en vigueur fin octobre.
Rétablir la concurrence
L’objectif est de rétablir des conditions de concurrence équitables avec des constructeurs accusés de profiter de subventions publiques massives. Il s’agit de défendre la filière automobile européenne et ses quelque 14 millions d’emplois contre des pratiques jugées déloyales identifiées au cours d’une longue enquête de la Commission.
La Chine dénonce une démarche “protectionniste”. Elle a déjà répliqué en lançant des enquêtes anti-dumping visant le porc, les produits laitiers et les eaux-de-vie à base de vin importés d’Europe, dont le cognac.
Les États membres de l’Union européenne devraient confirmer lors d’un vote vendredi l’imposition de droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine, malgré l’hostilité des Allemands.