Icône des années 1990, la Twingo revient dans une version électrique. Avec un prix plancher sous les 20.000 euros, Renault joue la carte nostalgie à petit prix. Et espère prouver qu’électrique peut aussi rimer avec populaire.
Renault fait renaître la Twingo, une mini voiture, avec son design si singulier, commercialisée en 1993. Cette fois elle est purement électrique. Le constructeur français la présente comme une auto électrique abordable, sous les 20.000 euros, parmi les moins chères du marché. Il espère convaincre la clientèle des particuliers, si réticente à passer à l’électrique. Il aimerait répéter le succès de la R5, qui est le modèle électrique le mieux vendu de la marque française, grâce à l’attrait de son design, qui rappelle une grenouille.
Une autonomie de 263 km
La Renault Twingo propose une autonomie de 263 km (cycle WLTP). Elle vise à la fois à rivaliser avec les constructeurs chinois, qui bénéficient d’une base de coût très modérée, et avec les concurrents européens. Volkswagen promet ainsi un modèle électrique, l’ID Every1, à 20.000 euros, pour la fin 2027.
Pour parvenir à produire une voiture électrique à prix modéré, le développement a été mené en grande partie en Chine, à Shangaï, avec des fournisseurs locaux et des méthodes inspirées des pratiques chinoises. Ce qui a permis de réduire de moitié le temps de développement : 2 ans au lieu de 4. La fabrication se fera en Europe, dans une usine Renault en Slovénie.
Le véhicule utilise une batterie LFP (lithium fer phosphate), moins chère que les chimies utilisées dans beaucoup de modèles, d’une conception plus compacte, pour limiter le poids et l’encombrement.
Vise le marché moribond de la mini voiture
Ce sera un test car le marché des mini voitures a quasiment disparu. Beaucoup de constructeurs l’ont déserté car ils estiment qu’il n’est pas rentable avec l’inflation des réglementations sur les équipements de sécurité. Les clients sont partis acheter des autos plus grandes, dont les tarifs ont fort augmenté. Ce qui pourrait les encourager à voir plus petit.
Renault avait d’ailleurs songé à abandonner le segment. La dernière Twingo, arrêtée en 2024, se vendait moins bien et avait perdu le charme du modèle original. Elle ne devait pas avoir de successeur, jusqu’à ce que Renault choisisse de miser sur le coup de cœur et le rétro-design. Un pari.
Plutôt une seconde voiture
La nouvelle Twingo se positionne sans doute comme seconde voiture, pour les courses, emmener les enfants à l’école, aller au travail, pour laquelle l’autonomie est moins cruciale. Pour les longs trajets, elle exigera une grande patience.
Renault mise sur le charme. Il reprend le design de la première génération de la Twingo et une approche très colorée. Il n’y aura que 4 couleurs (vert, jaune, bleue et rouge), pas de gris ni de blanc.
Le modèle reprend une fonction qui avait fait le succès du modèle d’origine : une banquette arrière coulissante, pour agrandir le coffre quand il n’y a pas de passagers à l’arrière, ou de le réduire au profit de l’espace pour les jambes des passagers de la deuxième rangée de sièges.
Une concurrence réduite (pour le moment)
Le modèle viendra concurrencer la Chinoise Leapmotor T03, à 18.900 euros, et s’est vendue à 2.100 exemplaires en Europe en septembre, la Hyundai Inster, plus chère, à partir de 22.249 euros, avec une autonomie de 327 km, ou encore la Dacia Spring (groupe Renault), à partir de 16.990 euros, assez populaire dans son style, moins sexy que la Twingo, produite en Chine.