Quel sera l’impact économique de la rénovation du viaduc de Vilvorde? Personne ne le sait!

Viaduc de Vilvorde
Sebastien Marien Stagiair Data News 

Les travaux sur le viaduc de Vilvorde débuteront le mercredi 16 août. Un chantier de huit ans qui risque de provoquer des embarras de circulation. Le trafic de marchandises sera quant à lui interdit chaque week-end durant un an et demi… À l’heure actuelle, personne ne sait quel sera l’impact réel de cette rénovation sur notre économie.

Le méga-chantier de rénovation du viaduc de Vilvorde se poursuivra la nuit et les week-ends ces huit prochaines années. De quoi freiner la circulation locale mais aussi paralyser en partie l’économie… Entre avril 2024 et fin 2025, aucun trafic de marchandises ne sera autorisé sur le viaduc durant le week-end. C’est en effet à cette période que la structure métallique du pont sera renforcée, et ces travaux de soudure sont sensibles aux vibrations.

Toutes ces restrictions soulèvent une question: quel sera l’impact de cette rénovation sur le secteur des transports et sur notre économie. Nos collègues de Trends ont posé la question à Werkvennootschap, l’organisation qui supervise les travaux pour le compte du gouvernement flamand. À l’heure actuelle, personne ne le sait, leur a-t-on répondu.

Aucune analyse des coûts-bénéfices

“Pour d’autres projets, nous avons d’abord effectué une analyse des coûts et des bénéfices et nous avons ensuite estimé les dommages causés au transport privé et au secteur des transports. C’est ce que nous avons fait, par exemple, pour notre projet de rénovation du Ring de Bruxelles Nord. On compare la circulation actuelle à celle durant les travaux, et on analyse le résultat final du chantier”, explique Marijn Struyf, responsable de la communication à la Working Company. “Un tel exercice n’a pas été fait pour le viaduc de Vilvorde parce qu’il s’agit de travaux d’entretien qui sont inévitables. Il n’y a pas d’alternative à ceux-ci. »

M. Struyf souligne toutefois que l’impact économique sera limité autant que possible par le plan de phasage des travaux, qui devrait limiter les perturbations du trafic.

80 euros par camion

Néanmoins, la Febetra, la fédération des transporteurs belges, se fait l’écho de plusieurs inquiétudes. “Les conséquences économiques se feront certainement sentir quand on sait qu’un camion qui passe une heure dans un embouteillage coûte environ 80 euros de plus à une entreprise de transport”, déclare Philippe Degraef, directeur de la Febetra. “Je constate que la période d’un an et demi pendant laquelle il ne peut y avoir de trafic de marchandises pendant les week-ends est une perspective particulièrement préoccupante. Pensez par exemple au trafic de fret vers l’aéroport de Zaventem, il continue durant les week-ends”.

Les chiffres de la Working Society reflètent également cette situation, mais ils relativisent l’impact. “Il y a 3500 camions sur le Ring de Bruxelles un week-end, contre 10.000 un jour de semaine. C’est également moins que ce qu’il y a sur le Ring d’Anvers le week-end”, a déclaré M. Struyf. Il souligne également que, dans d’autres pays européens, la circulation des camions est de toute façon déjà interdite le week-end.

Comme il n’y a pas d’alternative au viaduc de Vilvorde, les camions n’ont d’autre choix que de faire un détour pendant les week-ends.

Par le biais de panneaux, de campagnes et de messages d’organisations telles que Touring et Febetra, les entreprises de transport nationales et étrangères devraient être informées de la situation.

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