Proscrire tout vol de nuit à Brussels Airport? “Pas la bonne approche”
L’UBT rejette toute interdiction unilatérale des vols de nuit à Brussels Airport, mettant en exergue l’impact que cette interdiction aurait sur des milliers d’emplois.
Une manifestation d’associations environnementales et de riverains se tiendra dimanche à Brussels Airport, afin d’exiger que le nouveau permis d’environnement à délivrer l’an prochain pour cette infrastructure, tienne compte de l’environnement et de la santé des habitants.
Les riverains dénoncent les nuisances sonores provoquées par l’activité de l’aéroport, perturbant le sommeil et les exposant à un risque accru de maladies cardiovasculaires, selon une étude d’incidence réalisée à leur demande. Selon eux, seule l’interdiction des vols de nuit et un plafonnement du nombre de mouvements aériens pourraient rétablir leur quiétude.
“Il va sans dire que les préoccupations relatives à la pollution sonore sont légitimes, tout comme l’impact environnemental des vols de nuit”, admet l’UBT. Selon le syndicat, une interdiction des vols nocturnes, “part essentielle du trafic aérien international (et qui) jouent un rôle crucial dans le maintien et le développement des activités logistiques” de l’aéroport, mettrait cependant en péril 14.000 emplois.
“L’interdiction unilatérale des vols de nuit est tout sauf une bonne approche”, plaide l’UBT, qui dénonce que “la voix des travailleurs est systématiquement ignorée dans ce débat”. Pour le syndicat, la solution réside dans le fait de rendre l’aviation plus durable, ce qui passerait par l’utilisation d’avions également moins bruyants.
“En paralysant l’aéroport et en entravant, voire en interdisant, l’activité économique dans et autour de celui-ci, on ne fait que créer un cimetière économique, supprimer des emplois et déplacer les problèmes”, fustige l’UBT.
Le syndicat plaide également pour une refédéralisation des compétences en matière de normes sonores et d’aviation, afin d’obtenir une cohérence nationale sur le sujet.