Près de cinq fois plus de voitures de fonction électriques en deux ans, selon l’ONSS
Le nombre d’employés bénéficiant d’une voiture de fonction a encore augmenté ces deux dernières années et ils sont de plus en plus nombreux à délaisser les voitures à carburant fossile au profit de voitures électriques et hybrides. Ainsi, entre 2022 et 2023, la part des véhicules hybrides dans le parc automobile est passée de 15,14% à 27,89% et celle des voitures 100% électriques de 2,54% à 12,15% à la fin de l’année 2023, selon des statistiques communiquées mardi par l’Office national de sécurité sociale (ONSS).
Si l’on se concentre sur les trois derniers mois de 2023, cette tendance à la hausse est encore plus marquée. Plus de 80% des nouvelles immatriculées pour la première fois au quatrième trimestre étaient en effet équipées d’un moteur électrique. “Les véhicules hybrides représentent 44,53% et les véhicules tout électriques 37,26%. La part des moteurs à combustion dans les nouvelles immatriculations est tombée à 18,22%”, détaille l’ONSS, qui assure depuis 2022 le suivi du verdissement du parc de voitures de fonction en Belgique.
Diesel en chute libre
Par conséquent, la part de marché des voitures à combustion est en baisse. Sur les 568.187 voitures de fonction comptabilisées fin 2023 (en hausse de 10,07 par rapport à début 2022), 59,96% avaient un moteur à combustion classique (contre 82,32% deux ans auparavant).
“Parmi les moteurs à combustion, le diesel en particulier est en chute libre: la part des voitures diesel a chuté de 72% à 62%, tandis que le nombre de moteurs à essence a augmenté”, souligne l’ONSS.
L’abandon progressif des véhicules thermiques influe positivement sur les émissions de CO2, à en croire les données de l’ONSS. “En deux ans, les taux d’émissions globaux de CO2 pour l’ensemble des véhicules du parc de voitures de fonction sont passés de 61,78 à 56,62 tonnes de CO2/km, et ce malgré l’augmentation de 10,07% du nombre de voitures de fonction au cours de la même période”, observe l’institut.
À noter encore que le total du budget mobilité a plus que doublé entre 2022 et 2023, pour atteindre près de 72 millions d’euros.
Bien que la Belgique soit le pays européen comptant le plus de voiture-salaires, plus de neuf travailleurs sur 10 ne consacrent pas leur budget mobilité à la voiture. “Environ quatre travailleurs sur cinq consacrent en moyenne 80% de leur budget au 2e pilier (moyens de transport durables et frais de logement). Par ailleurs, trois travailleurs sur cinq choisissent de se faire verser le solde de leur budget mobilité (environ 20% du budget en moyenne) en espèces dans le cadre du 3e pilier”, précise l’ONSS.