Poppy à Liège
Le réseau de voitures partagées Poppy, filiale du groupe D’Ieteren, débarque à Liège. Sa flotte globale passe de 1.000 à 3.000 véhicules.
Poppy, la start-up qui développe la mobilité au sens large avec des voitures partagées et, selon les villes, des vélos et trottinettes, appuie sur l’accélérateur. Après Anvers, Bruxelles, Gand, Lier, Malines et les aéroports de Zaventem et Charleroi, elle débarque à Liège avec 80 véhicules, dont six utilitaires.
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“Ces véhicules s’inscrivent comme un maillon supplémentaire dans la chaîne d’une mobilité plus flexible et accessible à tout un chacun”, indique Gilles Foret, l’échevin de la Mobilité à Liège. Toutefois, le parc paraît limité (80 véhicules vs près de 500 à Anvers ou Bruxelles). “Il dépend des accords conclus avec les autorités”, précise Sylvain Niset, CEO de Poppy. Anvers et Bruxelles n’imposent pas de plafonds, contrairement à d’autres villes, selon leurs objectifs.
Poppy a annoncé qu’il allait tripler son parc total, de 1.000 à 3.000 véhicules. Cet investissement est la conséquence des bons résultats de la start-up. “L’an dernier, nous avons triplé le chiffre d’affaires sur une base mensuelle”, continue Sylvain Niset. L’entreprise est “devenue positive à l’Ebitda, elle génère du cash”.
Economies d’échelle
Certes, elle ne dégage pas encore de rentabilité nette puisque l’Ebitda est la rentabilité avant les amortissements, les taxes et les intérêts. Mais il s’agit d’un indicateur de la viabilité du modèle. L’augmentation du nombre d’automobiles vise à dégager des économies d’échelle sur les frais de plateforme.
Comment ce service fonctionne-t-il? Les clients utilisent une appli pour repérer, réserver, puis ouvrir la voiture choisie. Arrivés à destination, ils stationnent le véhicule dans une des zones négociées avec les communes où c’est permis (free floating) et clôturent le trajet sur l’application. La facturation est calculée à la minute.
“Jusqu’où peut-on aller? On ne le sait pas”
Le principal concurrent de Poppy, Cambio, est présent dans des dizaines de localités. Son modèle est différent: la location se paye à l’heure et les voitures doivent être prises et ramenées à des stations fixes. Le free floating à la Poppy est plus pratique mais convient surtout aux grandes agglomérations. Les résultats encourageants poussent désormais l’entreprise à viser des villes plus petites.
Poppy procède par essais/erreurs. “Jusqu’où peut-on aller? On ne le sait pas”, reconnaît Sylvain Niset. Le modèle permet de jouer sur une certaine flexibilité en modifiant les zones couvertes, en y ajoutant ou enlevant des véhicules. D’Ieteren souhaite d’ailleurs ne pas se limiter aux grandes métropoles car le groupe est actif partout en Belgique.
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