Peugeot E-308, une lionne aphone
A côté des variantes à essence, diesel et hybrides plug-in, la compacte de chez Peugeot se décline désormais aussi en tout électrique. Histoire de brancher les cadres sur le marché des véhicules de société…
La ligne râblée a de quoi séduire, de même que l’habitacle stylé. Le mobilier évoque le cockpit d’un avion et on retrouve le tout petit volant cher à la marque au lion. La présentation est qualitative et de nombreux équipements chics sont proposés :
– sièges avant ergonomiques à fonction massage (mais plus de cuir véritable au programme),
– combiné d’instruments numérique avec affichage 3D, etc..
De quoi créer une ambiance chic et susciter un réel bien-être.
Par contre, à l’arrière c’est moins la fête : l’habitabilité est moyenne pour le segment et la banquette souffre d’un dossier trop droit. Le break (+ 1.000 euros) compense cela et est lui aussi livrable en électrique. Dans les deux cas, l’ensemble moteur/batterie est identique : la puissance n’est pas décapante mais suffisante et l’agrément de conduite bien présent, grâce à un compromis confort/tenue de route qui fait référence.
On apprécie aussi le silence de marche, que l’on doit bien sûr au moteur sans voix, mais aussi à une insonorisation poussée des bruits de vent et de roulement. En plus de sa discrétion, le moteur brille aussi par sa sobriété : la consommation électrique est tombée à 13,5 kWh/100 km sur un trajet typique de navetteur (banlieue et ring de Bruxelles embouteillé), ce qui correspond à une autonomie réelle de 380 kilomètres. Et la moyenne tous trajets confondus s’est établie à 15,5 kWh/100 km, soit 330 kilomètres d’autonomie, malgré une batterie relativement petite (51,5 kWh nets). C’est sans doute là le plus gros défaut : une plus grosse pile aurait offert davantage de polyvalence.
A part ça, cette Peugeot a franchement de quoi nous attirer dans ses griffes. Mais si l’ambiance évoque l’univers des marques premium, le prix s’en rapproche aussi…
– Moteur électrique synchrone à aimant permanent, 156 ch (115 kW)/270 Nm ;
– batterie de 54 kWh bruts/51,5 nets, temps de charge : environ 27 heures sur prise domestique, 5h sur borne AC (11 kW) et 80% en 30 min sur borne DC (max. 100 kW) ;
– longueur : 4,36 m ;
– poids : 1.785 kg
Performances :
– vitesse maxi : 170 km/h (bridée) ; 0-100 km/h en 9,8 s ;
– consommation moyenne de l’essai : 15,5 kWh/ 100 km ;
– autonomie (officielle/de l’essai) : 415/330 km ; rejets CO2 : 0 g/km
Prix : de 43.785 à 45.935 euros (break : + 1.000 euros) ; déductibilité fiscale de 100%
Les +:
– Agrément de conduite général,
– ambiance de bord originale et chic,
– insonorisation soignée,
– moteur électrique très sobre et autonomie honnête malgré la petite batterie,
– disponible en break
Les -:
– Confort limité à l’arrière (5 portes),
– prix plutôt élevé,
– la batterie aurait pu être plus grosse
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