Mustang GT, un petit bout d’Amérique

La septième génération de Mustang (la vraie, pas le SUV électrique…) débarque enfin en Europe.

Le modèle reste disponible en coupé ou cabrio, avec un look toujours fort inspiré de la version originelle de 1964. A bord, c’est moins vintage : l’habitacle fait sa révolution numérique, avec une instrumentation digitale de 12,4 pouces et un grand écran central de 13,2 pouces pour commander un système multimédia complet et efficace.

Les plastiques plutôt cheap trahissent les racines américaines de cette Ford et les places arrière sont toujours réservées aux enfants (1,60 mètre maximum). On regrette aussi de ne pouvoir rabattre les dossiers, ce qui aurait permis d’augmenter le volume du coffre.

A l’autre bout bat le cœur de l’engin : sous le long capot se niche un gros bloc 5 litres V8 à essence, qui a certes perdu quelques plumes en se faisant greffer un filtre à particules pour respecter les normes de dépollution européennes, mais qui délivre néanmoins 446 ch (voire 453 ch pour la plus affûtée variante “Dark Horse ”). Ce bouilleur à l’ancienne se réveille dans un grognement caverneux qui hérisse les poils, avant de se stabiliser sur son ralenti dans un pouls cadencé typique des vieilles mécaniques américaines. Mais ce moteur aux charmes d’antan accepte sans sourciller de grimper à 7.500 tours/min. Sensations garanties !

Côté tenue de route, cette longue et large voiture n’est pas très agile, mais son châssis équilibré permet de s’amuser en virage, bien qu’elle ne soit pas une pure sportive. Sa suspension est d’ailleurs très conciliante et cette Mustang incite à la balade en mode coulé/rapide, avec en toile de fond la magnifique bande-son du V8, une espèce en voie d’extinction.

Un petit bout de la vieille Amérique, qui se négocie à tarif acceptable au regard du fort caractère mécanique. Une voiture tellement bourrée de personnalité qu’on avoue avoir eu du mal à rendre la clé…