Mobilité: les plaques personnalisées font le bonheur des finances publiques

plaque immatriculation
© Getty Images
Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste

COOL, KEL-KLET, MA-BELLE, GODZILLA… Les plaques d’immatriculation personnalisées ont la cote en Belgique. Une tendance qui rapporte gros à l’État, selon les derniers chiffres du SPF Mobilité rapportés par Gocar et Sudinfo.

Elle fait le bonheur de certains, et suscite l’amusement chez d’autres. La plaque d’immatriculation personnalisée gagne en popularité auprès des Belges. En seulement sept mois, 8.997 plaques personnalisées ont ainsi été réservées. Et ce n’est pas fini… Le cru 2024 s’annonce d’ores et déjà excellent, voire meilleur que 2023 (qui totalisait 13.286 plaques). Un « business » juteux, qui a permis à l’État belge de collecter près de 9 millions d’euros. Il y a en effet de quoi sourire.

Rentrée d’argent surprenante

Depuis que la loi autorisant les plaques personnalisées a été mise en place en 2014, pas moins de 80.874 demandes ont été déposées. En sachant qu’à elle seule, une inscription personnalisée rapporte 1000 euros, faites le calcul: de l’or en barre (ou en plaque) atterrit dans les caisses de l’État. Au vu du succès de la formule, les autorités avaient même songé à doubler le prix en 2015. Mais se sont heurtées à une certaine résistance, et ont dû faire marche arrière.

Aujourd’hui, pour obtenir le Graal, les amateurs restent prêts à débourser 1000 euros, et à se soumettre à quelques conditions. Toutes les demandes ne sont évidemment pas automatiquement acceptées. Pas question donc de cacher dans ces combinaisons un quelconque message politique, raciste ou injurieux (ou même graveleux). En outre, la plaque doit toujours contenir un maximum de 8 caractères et au moins une lettre.

Délai d’attention et refus

Les autorités veillent également à ce que les plaques personnalisées ne provoquent pas de confusion avec d’autres plaques existantes. Il n’est donc pas autorisé d’indiquer A-0 et A-999999, E-0 et E-999999, ou encore P-0 et P-999999, qui sont réservés aux hommes politiques/autorités. Pas question non plus d’inscrire « CD » en début de plaque pour ne pas semer le doute avec les plaques qui désignent les véhicules dédiés aux corps diplomatiques.

Dernier détail: un délai de quatre mois maximum doit être respecté entre la réservation et l’utilisation effective de la plaque. Cela vaut aussi pour les personnes qui changent de véhicule.

Et à l’image d’un tatouage, on vous conseille de bien réfléchir avant d’immatriculer votre véhicule. Vous pourriez le regretter plus tard, et débourser 1000 euros représente un sacré budget, qu’il vaut parfois mieux dépenser une seule fois…

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