Mobilité en Belgique : la voiture électrique séduit les jeunes, le budget mobilité reste ignoré.
La voiture reste l’instrument dominant de la mobilité en Belgique. L’étude Polaris réalisée tous les ans pour la société D’Ieteren, indique, dans sa dernière livraison (1), que 89% des ménages du pays utilisent au moins une voiture ; 36%, deux ou davantage. Ces proportions restent stables. La voiture de société concerne 17% des ménages.
Le souhait de se passer d’auto concerne surtout les situations où il y a plusieurs autos : 28% des ménages concernés envisagent de s’en passer. Essentiellement pour des raisons de coûts. Cette proportion tend à augmenter.
Voiture électrique : une affaire générationnelle
La part des Belges intéressés par une auto électrique reste modérée : 39% seraient prêts à en acheter une (contre 42% en 2023). Ce chiffre cache une divergence générationnelle. Les jeunes sont bien plus ouverts à ce type de voiture : ils sont 57% à en vouloir, alors que les 54-64 ans sont les plus sceptiques, avec 22%.
Les motivations d’acheter une auto électrique sont, par ordre d’importance, l’environnement, le confort de conduite et le coût de l’énergie moindre. Les raisons de ne pas envisager cette acquisition sont, sans surprise, le coût d’achat élevé, l’autonomie insuffisante et un temps de recharge trop long.
Les mobilité partagée ne progresse pas
La mobilité partagée reste encore peu utilisée. L’étude Polaris 2025 indique que 4 habitants sur 10 y ont eu recours la dernière année, en général des voitures ou des vélos. Le chiffre est inchangé par rapport à l’étude de l’an dernier. La part des personnes qui ne prévoient pas de l’utiliser à court terme reste inchangée (63%). Il n’y donc pas de tendance forte. De la même manière, les personnes interrogées manifestent un faible intérêt à partager leur propre voiture.
Le budget mobilité mal connu et peu utilisé
Le budget mobilité, qui s’est fort amélioré, reste encore peu utilisé. Il s’agit d’un dispositif où l’employeur attribue un budget mobilité de 3055 € et 16 293 € par an, utilisable dans différents usages « durables », comme une auto zéro CO2, un panachage entre transport en commun, vélos et solutions partagées, et même une intervention dans le coût du logement.
Si deux tiers des personnes interrogées connaissent le concept, 23% le comprennent vraiment. A peine 5% en font usage. L’attrait de la voiture de société semble freiner l’attrait de ce dispositif légal, même si les jeunes sont plus intéressés par le leasing de vélo ou le remboursement d’une part du loyer ou du prêt hypothécaire. En 2026, les entreprises qui proposent des voitures de société à leur personnel seront obligées de proposer un budget mobilité.
Le vélo plébiscité
Le vélo en entreprise est très présent dans les entreprises : 41% d’entre elles le proposent en leasing, souvent à travers un plan cafétéria, en progression par rapport à 2024 (36%). Ils sont généralement à assistance électrique.
(1) Polaris Study 2025, septembre 2025. Étude annuelle lancée en 2021 par D’Ieteren. Elle sert de base au développement de D’Ieteren Automotive, actif comme importateur de voitures, revendeurs de vélos et prestataires de mobilité partagée (Poppy). Échantillon interrogé : 1000 personnes en B2C, échantillon représentatif de la population, 200 en B2B, durant l’été 2025. L’enquête est réalisée par l’agence Profacts.