Michael O’Leary (Ryanair) annonce de nouvelles lignes à Charleroi, mais rugit contre les taxes et la “stupidité du gouvernement belge”

Michael O'Leary (Ryanair): à nouveau du chantage. (Credit Image: © Dominika Zarzycka/SOPA Images via ZUMA Press Wire)
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Fidèle à son image, le CEO de l’entreprise irlandaise alterne le chaud et le froid. Si Charleroi proposera trois nouvelles destinations, Bruxelles perd au change. Surtout, le contexte fiscal fait sortir l’entrepreneur de ses gonds, qui n’hésite pas à faire du chantage, encore et toujours.

Vous rêvez de nouveaux paysages méconnus? Ryanair vous propose de nouvelles idées de voyage depuis Brussels South Charleroi Airport: Katowice en Pologne, Salerne en Italie et Volos en Grèce.

Mais que l’on ne s’y trompe pas: cette annonce cache un contexte morose et une nouvelle fronde du CEO de l’entreprise irlandaise sur le contexte fiscal belge et européen. Chantage à la clé.

Plus de croissance

Avant toute chose, l’aéroport de Bruxelles ralentira son offre en retour, annonce-t-il.

Pour permettre ces trois nouvelles lignes, Ryanair “réduira son trafic à Zaventem de 6%”, a expliqué Michael O’Leary. Le CEO a notamment pointé du doigt la hausse des coûts aéroportuaires à Brussels Airport, jugées trop “élevés”.

Ensuite, et de façon générale, il n’y aura pas de croissance dans notre pays cet hiver, a-t-il martelé. La faute aux txes et à un contexte peu propice aux innovations aéronautiques.

L’homme fort de Ryanair a notamment critiqué l’augmentation de la taxe d’embarquement dans un avion, portée depuis juillet à 5 euros pour les vols de plus de 500 kilomètres, contre 2 ou 4 euros auparavant, tandis que le tarif de 10 euros pour les trajets de moins de 500 kilomètres reste inchangé. Selon Michael O’Leary, cela rend le tourisme en Belgique “encore moins compétitif que dans les autres États de l’Union européenne”.

“Ils ont triplé la taxe environnementale, regrette-t-il. Il n’y aura donc aucune croissance en Belgique à cause de cette taxe”.

Un franc-parler habituel

Michael O’Leary a, une nouvelle fois, laissé libre cours à son franc-parler habituel en dénonçant “la stupidité du gouvernement belge”.

Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, ne trouve pas davantage grâce à ses yeux. “Ursula von Derlayed-Again”, comme il la nomme est qualifée “d’inutile”. Selon lui elle “ne fait absolument rien de bien”.

L’homme est, une nouvelle fois, en plein chantage, dans le registre “retenez-moi ou je fais un malheur” et je retire 10% de mes investissements dans votre pays.

Il est vrai qu’il a de quoi peser: Ryanair prévoit de transporter 11 millions de passagers au départ et à destination de la Belgique cette année.

Le fait du prince?

Suivez Trends-Tendances sur Facebook, Instagram, LinkedIn et Bluesky pour rester informé(e) des dernières tendances économiques, financières et entrepreneuriales.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Expertise Partenaire