En 2019, le constructeur anglais McLaren (passé sous capital du fonds souverain de Bahreïn en mars dernier) élargissait sa gamme au-delà des hyper sportives en se lançant dans le “Grand Tourisme” avec la GT, plus docile au quotidien et dotée de deux coffres (arrière et avant).
Pour prolonger sa carrière et maintenir ses ventes à flot, la GT de McLaren profite d’un lifting et est rebaptisée GTS, avec un “S” comme sport. Les modifications de carrosserie sont presque imperceptibles, mais les garnitures intérieures se font plus chics et la voiture perd 10 kilos, tout en tirant 15 chevaux de plus de son 4.0 V8 biturbo. Un moteur qui pousse toujours avec férocité jusqu’à 8.500 tr/min, mais sait aussi se montrer docile au quotidien, acceptant sans hoqueter de tourner à moins de 1.500 tr/min en ville. Dans la jungle urbaine, on se sent toutefois oppressé à cause d’une largeur envahissante (plus de deux mètres) et d’une visibilité médiocre vers l’arrière.
Par contre, la suspension se montre confortable et, bien que basse, cette McLaren ne se frotte jamais le nez sur les casse-vitesses. Mais c’est évidemment quand la route s’ouvre au loin que la GTS s’apprécie le plus. Le “S” ajouté ne la rend pas fondamentalement plus sportive que l’ancienne GT, déjà très athlétique, mais on se régale toujours au volant : cette McLaren à moteur arrière et coque en carbone très rigide s’arme d’un châssis plus tranchant que celui d’une Grand Tourisme classique à moteur avant, type Aston Martin DB12, Bentley Continental GT ou Ferrari Roma. Mais ces dernières offrent deux (petites…) places arrière, indisponibles ici.
Et si le coffre arrière de cette McLaren est grand, les bagages posés au-dessus du moteur risquent le coup de chaud…
Bref, si la GTS est une Grand Tourisme atypique dotée de gènes très sportifs, elle n’est pas très pratique au quotidien ; bien moins par exemple qu’une Porsche 911 Turbo, certes moins exclusive et pas moins chère, mais tout aussi performante et nettement plus polyvalente.
– V8 biturbo, essence, 3.994 cm³, 635 ch (467 kW)/ 630 Nm,
– boîte robotisée à double embrayage et 7 rapports ;
– longueur : 4,68 m ;
– poids : 1.520 kg
Performances :
– Vitesse maxi : 326 km/h ; 0-100 km/h : 3,2 s ;
– consommation moyenne de l’essai : 13,7 l/100 km ;
– rejets CO2 : 270 g/km
Prix : 220.000 euros
Les + :
– Compromis sportivité/confort épatant,
– exclusivité garantie,
– coffre arrière vaste mais…
Les – :
– … peu pratique,
– GT stricte biplace,
– visibilité vers l’arrière limitée,
– système multimédia dépassé (ergonomie, connectivité, résolution de l’écran)
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici