Lotus Emeya, l’offensive électrique se poursuit

Changement de taille (et de poids…) chez Lotus : le constructeur britannique (racheté en 2017 par le groupe chinois Gelly) s’écarte progressivement de ses sportives à essence lilliputiennes pour faire dans la grosse voiture électrique. Et ça semble marcher : dans les garages, on se retrousse les manches pour honorer les commandes.

Le concessionnaire d’Anvers nous dit vendre dix fois plus de voitures depuis l’arrivée du SUV Eletre ! Et cette berline/coupé Emeya va encore faire monter les compteurs. Elle étire sa tôle sur plus de cinq mètres de long et en impose vraiment dans la réalité, d’autant que sa robe est d’une rare finesse. Si cette Lotus fait pivoter bien des têtes sur son passage, elle sait aussi retourner les estomacs, avec au choix une puissance de 612 ch (c’est beaucoup) ou 918 ch (c’est trop…).

Cette Lotus avale les virages avec neutralité et facilité, même si une Porsche Taycan offre une direction et des freins encore plus précis. Cette électrique Grand Tourisme s’apprécie aussi pour son confort, grâce à une suspension pneumatique tolérante et un grand silence de marche.

Bon point également pour la finition, qui n’a rien à envier à celle de la Porsche Taycan. L’équipement est riche et technologique, et l’habitabilité arrière royale, du moins aux places latérales. Celle du centre est plus étroite et fort ferme. L’accès au coffre est facilité par le grand hayon, mais le volume est moyen au regard du gabarit.

Sous le plancher se niche l’énorme batterie de 620 kilos qui nous a offert un petit 400 kilomètres d’autonomie durant ce test. Cette pile se recharge très vite sur borne rapide grâce à son architecture 800V. Parmi les défauts, on pointe un encombrement gênant et une visibilité périphérique médiocre, surtout avec les rétroviseurs-caméras, une option à éviter. Si le prix est correct vu les prestations, il pourrait augmenter à terme, l’Europe ayant décidé de frapper les Lotus produites en Chine de droits d’importation additionnels de 18,8%…

– Deux moteurs électriques synchrones, 612 ch (450 kW) / 710 Nm ;
– transmission intégrale ;
– batterie : 98,9 kWh nets ;
– temps de charge : environ 50h sur prise domestique,
– 5h30 sur borne AC (max. 22 kW) ;
– 80% en 20 min. sur borne DC (420 kW max.) ;
– longueur : 5,14 mètres,
– poids : 2.455 kg.
Performances :
– vitesse maxi : 250 km/h ;
– 0-100 km/h en 4,1 s ;
– autonomie (officielle/de l’essai) : 500-610 km/388 km ;
– consommation moyenne de l’essai : 25,5 kWh/100 km ;
– rejets CO2 : 0 g/km.
Prix : à partir de 109.490 euros ; déductibilité fiscale : 100%.

Les + :
– Look et prestance ;
– technologie de haut vol (équipement, châssis, batterie) ;
– performances décapantes ; tenue de route efficace et équilibrée ;
– garantie 5 ans ;
– autonomie intéressante et recharge DC très rapide ;
– confort global et insonorisation.

Les – :
– Gabarit très pénalisant en ville et en manœuvres ;
– visibilité périphérique et vers l’arrière médiocre ;
– poids très élevé ;
– quelle augmentation de prix à terme ?

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