Les syndicats de la SNCB sont-ils devenus fous (suite)? Le front commun annonce ses dates de grève en avril, sortez vos agendas

Les jours de grève s'accumulent à a SNCB.
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Après l’annonce des six jours de grève du syndicat des conducteurs en avril, voici celles du front commun: tous les mardis d’avril. De nombreuses dates sont préves également en mai et juin. Pour le travail ou les examens, il faudra faire preuve d’ingéniosité. Tout cela, donc, pour une remise en cause d’un statut social qui n’est pas encore finalisée.

Il y a décidément quelque chose qui ne tourne pas rond dans la façon dont réagissent les syndicats à la réforme des pensions et à la remise en cause des status spéciaux, singulièrement à la SNCB.

Le syndicat autonome des conducteurs (SACT) avait déjà annoncé qu’il remettait le couvert après un premier train de neuf jours d’arrêt. Il est questions de six jours en avril, deux semaines en juin et les vendredis et samedis de l’été.

C’était sans compter le front commun syndical. Les syndicats CGSP Cheminots et CSC Transcom poursuivront leur mouvement de contestation des mesures gouvernementales avec quatre nouveaux jours de grève en avril, les mardis 8, 15, 22 et 29.

Des grèves par district

Attention, ce n’est pas si simple qu’il y paraît. Le mois prochain, les syndicats prévoient de découper leur programme par district: la grève devrait toucher le sud-est et le nord-ouest de la Belgique le 8, le centre le 15, le sud-ouest et le nord-est le 22, avant de s’étendre à l’ensemble du territoire le 29.

Vous avez capté? Hé bien ce n’est pas encore garanti: le préavis concerne tout le réseau et tous les cheminots, des actions pourraient donc toucher d’autres zones que celles désignées, souligne le président de la CGSP Cheminots Pierre Lejeune.

Ce n’est pas tout: quatre jours par mois seront annoncés également en mai et juin.

De qui se moque-t-on?

Les concertations avec les ministres Jean-Luc Crucke (Engagés) et Jan Jambon (N-VA) n’ont rien donné, c’est vrai, mais le gouvernement insiste sur la justice sociale de la mesure: pourquoi un conducteur de train continuerait-il à partir à la prépension dès 55 ans, alors qu’un conducteur de bus part à 65 ans ou plus.

Le statut spécial rémonte à une époque où le métier était bien plus pénible qu’aujourd’hui. En outre, rien ne dit encore que cette réforme se fera avec effet rétroactif.

La pression syndicale n’est-elle pas démesurée et… handicapante tant pour les travailleurs que pour les étudiants, en périoe d’examens?

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