De Lijn prévoit de faire circuler, dès novembre, des bus autonomes transportant du public à Louvain, a annoncé jeudi la société flamande de transports publics. Les véhicules circulent déjà à vide dans la ville.
“C’est une primeur belge: pour la première fois, des véhicules autonomes vont circuler dans un trafic urbain dense à vitesse normale (jusqu’à 40 km/h)”, explique De Lijn dans un communiqué. Les bus effectueront un trajet fixe reliant la gare à la Naamsesteenweg, avec un terminus à hauteur de la Reeboklaan à Heverlee. Le projet sera en place jusqu’à la fin janvier 2026.
De Lijn avait depuis de nombreuses années le projet de mettre en service des navettes autonomes pour le transport de personnes, mais avait dû les mettre de côté il y a quelques années car la technologie n’était pas encore suffisamment au point. Désormais, le premier projet pilote est lancé. « C’est une première belge : pour la première fois, des véhicules autonomes circulent dans un trafic urbain dense à une vitesse normale (jusqu’à 40 km/h) », indique De Lijn dans un communiqué.
Une première belge
Les minibus empruntent un trajet fixe depuis la gare de Louvain, via la Maria-Theresiastraat et la Naamsestraat, jusqu’à la Naamsesteenweg, avec un terminus au niveau de la Reeboklaan à Heverlee. Les voyageurs utiliseront un ticket digital via l’application, un ticket SMS ou leur abonnement. Le prix du trajet restera identique à celui des bus actuels.
Les navettes ont circulé pour la première fois mercredi à Louvain, sous escorte policière. « Le trajet s’est déroulé très bien et sans encombre », a déclaré l’échevin de la Mobilité de Louvain, Dirk Vansina (CD&V). « Le bus a effectué plusieurs allers-retours entre Louvain et Heverlee sans problème. Il a engrangé ses premières expériences et scanné l’environnement, afin d’apprendre et de devenir plus “intelligent”. Dans les semaines à venir, nous poursuivrons ces tests, pas quotidiennement, mais plusieurs fois par semaine. »
Jusqu’à la mi-novembre, les minibus ne transporteront pas de passagers afin de tester suffisamment leur comportement dans le trafic. Un steward sera toujours présent à bord pour intervenir si nécessaire. L’escorte policière sera progressivement réduite.
Huit places assises
À partir de la mi-novembre, les voyageurs pourront monter à bord. Les véhicules offriront huit places assises. L’itinéraire restera le même entre la gare de Louvain et Heverlee, et un steward continuera d’assurer la sécurité. Le projet pilote doit se poursuivre jusqu’à fin janvier 2026.
« Avec ce premier projet, nous exploitons le potentiel des véhicules autonomes pour renforcer la sécurité routière, réduire les embouteillages et alléger la pression du stationnement », déclare la ministre flamande de la Mobilité, Annick De Ridder (N-VA). « En dehors des centres-villes, ils pourront aussi assurer des liaisons du “dernier kilomètre”, proposer un transport fiable vers les zones rurales et répondre aux besoins des personnes à mobilité réduite. »
Les syndicats ACOD et ACV se montrent « critiques » à l’égard de ces minibus autonomes, mais ne s’inquiètent pas encore d’éventuelles pertes d’emplois. « Tout cela n’en est encore qu’à ses débuts », explique Dimitri Van Can, délégué ACOD. « Nous n’attendons pas d’impact à court ou moyen terme. » « La législation n’est d’ailleurs pas encore prête pour cela », ajoute Bart Reyns, secrétaire de l’ACV.
Les véhicules sont fournis par l’entreprise technologique WeRide, dont le groupe Renault est actionnaire.