Le permis à points revient sur la table: sera-t-il un jour d’application en Belgique?

C’est un monstre du Loch Ness de la politique belge. L’idée d’un système à points sera discutée dans le cadre de la formation fédérale. Les partis flamands y sont favorables, mais le MR s’y oppose depuis longtemps.

Dans le cadre du groupe de travail consacré à la mobilité, mis en place par le formateur Bart De Wever, l’instauration d’un permis de conduire à points reviendrait sur la table. C’est un monstre du Loch Ness de la politique belge. En Flandre, les socialistes, les sociaux-chrétiens et les nationalistes y sont très favorables, mais les libéraux francophones s’y opposent depuis toujours.

Le sujet se trouvait au menu de l’accord de gouvernement de la Vivaldi, lors de la législature qui s’achève. Mais sa concrétisation n’a jamais vu le jour. Voici un mois, le député socialiste flamand Joris Vandenbroucke avait dénoncé le “laxisme coupable” du PS et du MR qui s’y opposaient.

Le MR va-t-il plier?

Le MR pliera-t-il dans le nouveau rapport de forces fédéral, sans le PS? Le sujet figure de longue date dans la liste noire des bleus. Défendant la liberté de se déplacer comme une liberté “fondamentale”, le parti libéral francophone plaide toujours pour des amendes plus sévères ou pour la fin de la marge laissée pour les excès de vitesse, notamment.

“Nous en avons pourtant absolument besoin contre les pirates de la route, défendait Joris Vandebroucke en juin dernier. Des gens meurent sur la route parce que le PS et le MR refusent d’agir.” La Belgique est un des seuls pays de l’Union européenne où cela n’est pas d’application: 22 des 27 l’ont adopté, dans des modalités parfosi très différentes.

Lors de cette législature finissante, la N-VA avait même proposé… une majorité alternative pour adopter un tel système. A la manoeuvre, désormais, nul doute que Bart De Wever fera le forcing pour l’obtenir. En échange d’une vignette autoroutière, souhait des francophones?