La Wallonie, terre d’accueil pour les vélos? Évaluez la cyclabilité dans votre commune (infographie)
Sécurité, confort, services… La Wallonie à vélo, accessible ou véritable parcours du combattant? Le GRACQ a évalué les politiques cyclables communales. Dans l’ensemble, les résultats sont plutôt décevants…
La Flandre est réputée pour être un véritable paradis pour les amateurs de cyclisme. Mais peut-on en dire autant de la Wallonie? Pas si sûr. Le sud du pays, et son manque d’infrastructures, ses pistes cyclables de faible qualité ou ses chemins dégradés impraticables a clairement du retard en la matière. De quoi décourager parfois les amateurs de ce mode de transport à deux roues…
Score « Climat Vélo » F
Le GRACQ a réalisé une enquête auprès des Wallons pour connaître leur avis sur la cyclabilité de leur commune. Et les notes sont pour le moins… sévères. En moyenne, la Wallonie obtient ainsi la faible note de F, sur le modèle de l’échelle des performances énergétiques des bâtiments (de A+ à G). Son score de 2,6 place globalement la Région dans un « climat défavorable au vélo ». Une légère chute par rapport à 2021 où le score était encore de 2,8 (E).
En deux ans, seules huit communes ont vu leur note moyenne progresser. Pas au point de changer le score général néanmoins, puisque la majorité des citoyens voient leur commune comme étant « moyennement favorable » à « très défavorable » aux cyclistes. Une seule commune se distingue des autres: Marche-en-Famenne est considérée comme plutôt favorable au vélo.
Un sérieux problème de sécurité
Dans l’ensemble, 78% des cyclistes jugent leur environnement cyclable médiocre, voire (très) mauvais. Seuls 5% des wallons trouvent bonnes ou très bonnes leurs conditions locales de circulation à vélo. Le point qui fâche? La sécurité routière. Beaucoup estiment qu’il n’y a pas assez d’infrastructures cyclables et que les véhicules motorisés sont trop rapides ou trop nombreux. Une grosse majorité des sondés (79%) considère aussi que les itinéraires cyclables ne sont pas assez directs/rapides.
Ce sont principalement les grands axes routiers qui sont perçus comme les plus dangereux, suivis par les carrefours et les giratoires, tandis que 77% des sondés estiment qu’on ne peut pas vraiment rejoindre une commune voisine en sécurité. Les cyclistes déplorent également le manque d’entretien des infrastructures et pire encore, les déviations non sécurisées lors de chantiers.
« Des aménagements cyclables efficaces et confortables, ainsi qu’une vraie politique de sécurité routière tardent à se mettre en place un peu partout… », peut-on lire dans le rapport de l’enquête. La Wallonie a donc encore un long chemin à parcourir pour offrir à ses cyclistes tout le confort nécessaire et ainsi les encourager à sortir leur “deux roues” plus régulièrement.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici