La vignette routière est sur les rails
Les nouveaux gouvernements wallon et flamand ont inscrit la vignette routière à leur programme de législature. La façon de payer pour utiliser sa voiture va donc changer.
La fiscalité automobile est appelée à muter dans les prochaines années. En cause, l’électrification du parc qui va tailler de solides croupières au budget fédéral vu la chute des accises récoltées. Selon les experts, cette baisse est de l’ordre de 130 millions d’euros aujourd’hui et devrait atteindre 1,5 milliard en 2030. Pour beaucoup, il n’y a pas un pli : l’Etat devra se résoudre à l’instauration d’une taxation au kilomètre.
Une solution assez logique (plus on roule, plus on paie) qui aurait, selon les mêmes experts, un effet important sur les embouteillages. En attendant, les Régions flamande et wallonne misent sur la vignette auto. La pression sur Bruxelles est donc maximale !
Il est question d’une mise en œuvre en 2027 via un mode de perception numérique utilisant des caméras ANPR. Un tel système existe déjà : il s’agit de Viapass qui permet de percevoir la taxation kilométrique des camions. Cette vignette entend faire payer les Belges comme les étrangers à l’utilisation de nos routes.
La Wallonie utilisera les revenus pour entretenir et sécuriser son réseau. Parallèlement, le gouvernement wallon va revoir la réforme du l’ex-ministre Henry afin, entre autres, d’alléger la fiscalité sur les voitures électriques, pénalisées par leur lourdeur, et d’améliorer le coefficient de soutien aux familles nombreuses.
Quel impact précis pour le portefeuille ? Il est trop tôt pour le dire. Mais puisque l’Europe ne va pas accepter une compensation de la vignette pour les seuls Wallons, il faut s’attendre à une globalisation des mesures pour garantir, selon le gouvernement wallon, une pression fiscale inchangée dans son ensemble et un effet budgétaire neutre.
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