Le conseil d’administration de la SNCB reconfirme son offre de train pour 2025, a indiqué la société ferroviaire vendredi.
Début septembre, l’ambition de renforcer l’offre ferroviaire de la SNCB avait été en partie été revue à la baisse, en raison notamment d’une pénurie de conducteurs de train. Le ministre sortant de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), avait annulé cette décision, et le dossier était revenu à la SNCB.
Cette dernière confirme désormais le report de l’extension de son offre de trains et demande au ministre de soumettre sa décision à l’approbation du conseil des ministres “dans les plus brefs délais”.
Prévue dans le cadre du Plan de transport 2023-2026, cette nouvelle offre ferroviaire entrera en vigueur le 15 décembre 2024, indique la SNCB. Elle représentera une croissance supplémentaire de 2% du nombre de trains-km (soit la distance parcourue en kilomètres multipliée par le nombre de voyages), en plus de l’extension de 1% déjà mise en œuvre en 2024.
Remise en service de 220 trains
Cette augmentation sera complétée par la remise en service de 220 trains qui avaient été temporairement retirés de l’offre depuis 2022, en raison d’une importante pénurie de personnel à la suite de la crise sanitaire.
Or, dans le plan initial présenté par la SNCB, 2.000 trains de plus auraient dû circuler par semaine d’ici fin 2026, couvrant 7,4% de kilomètres supplémentaires.
Face à la décision de la SNCB, le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet indique “regretter l’absence d’engagements plus fermes pour la suite, dès lors que l’augmentation de l’offre de trains est au coeur du Contrat de Service Public et que la SNCB a reçu des nouveaux moyens substantiels pour améliorer la qualité de l’offre pour les voyageurs”.
M. Gilkinet exprime en outre son inquiétude “concernant l’impact sur les voyageurs de la modification de l’offre de transport de référence décidée aujourd’hui.”
Le Comité consultatif des voyageurs ferroviaires (CCVF), composé de représentants des syndicats, des employeurs et de “membres représentatifs des utilisateurs du train” (jeunes, seniors, Ligue des familles…), exhorte quant à lui la société ferroviaire à mettre en œuvre l’expansion de l’offre de trains de façon immédiate. “Le report à 2027 (ou plus tard) met en péril l’ambition d’une croissance de 30% du nombre de voyageurs à l’horizon 2032”, regrette le comité.
Le CCVF demande en outre aux négociateurs du nouveau gouvernement fédéral de veiller à garantir les moyens nécessaires à la SNCB pour réaliser cette croissance du nombre de passagers.
