La commande de bus à la Chine par De Lijn est un “signal problématique”
La commande de bus électriques à la Chine par la société flamande de transports publics De Lijn représente “un signal particulièrement problématique”, a affirmé vendredi Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB).
De Lijn avait annoncé jeudi avoir commandé 92 bus électriques au constructeur chinois BYD. La commande, qui représente un investissement de plus de 43 millions d’euros, fait suite à l’attribution, par le conseil d’administration de De Lijn, d’un nouvel accord-cadre portant sur l’acquisition d’un maximum de 500 bus électriques standards à BYD Europe.
Cette décision a fait l’objet de vives critiques au nord du pays, notamment par les fabricants de bus Van Hool et VDL, qui avaient déjà produit des véhicules pour De Lijn par le passé. Le secrétaire général du syndicat socialiste ABVV (pendant flamand de la FGTB), Hans Vaneerdewegh, s’est dit “très déçu” de cette décision sur les ondes de la VRT vendredi, soulignant les difficultés liées aux réparations de bus fabriqués en Chine, leur moindre qualité, ainsi que les coûts sociaux liés à de telles commandes à l’étranger.
Face à ces critiques, M. Timmermans a réagi en soulignant que les fabricants de bus belges méritent d’être soutenus, en raison de la qualité de leur travail. Il estime toutefois qu’on ne peut pas reprocher à De Lijn d’appliquer les règles européennes en matière de marchés publics et que la société de transport “se trouve dans un carcan”.
“Un cadre est nécessaire pour que les entreprises belges puissent rivaliser avec des pays tels que la Chine”, conclut le CEO, qui estime par ailleurs que les règles européennes devraient être mises à jour à cet égard.