Les autorités belges vont renforcer dès septembre les contrôles de sites et magasins commercialisant des trottinettes électriques afin de s’assurer que les engins vendus respectent les normes de sécurité, après une envolée du nombre d’accidents.
Au premier trimestre 2025, le nombre d’accidents corporels impliquant une trottinette électrique a augmenté de 61% dans le pays, avec 470 accidents recensés contre 291 sur la même période de l’an passé, selon les derniers chiffres de Vias, l’institut belge chargé de la sécurité routière.
“5 accidents avec tués ou blessés chaque jour”
“Il y a eu en moyenne cinq accidents avec tués ou blessés chaque jour!”, relève l’institut. Vias précise qu’il s’agit là d’une estimation basse car ses chiffres ne concernent que les accidents enregistrés par la police.
Comme dans de nombreuses villes européennes, l’usage des trottinettes électriques s’est beaucoup développé ces dernières années à Bruxelles, Anvers ou Liège, conduisant à l’importation et à la mise sur le marché de nombreux modèles dont certains permettent de dépasser largement la vitesse autorisée (25 km/h en Belgique).
“Certains modèles, notamment chinois, ont un succès énorme auprès des jeunes en raison de leur prix démocratique et peuvent atteindre des vitesses démesurées”, souligne Vias.
Par conséquent le ministre Rob Beenders, chargé de la Protection des consommateurs, a annoncé que ses services comptaient renforcer dès le mois de septembre les contrôles de conformité chez les distributeurs belges.
Par ailleurs, la Belgique plaidera au niveau européen pour interdire la vente de modèles jugés trop rapides.
“Le marché intérieur ne s’arrête pas à nos frontières. Un appareil interdit ici mais vendu librement ailleurs représente un risque pour le consommateur belge. Seule une approche européenne permettra de résoudre véritablement ce problème”, a commenté M. Beenders, cité dans un communiqué obtenu mardi.
L’institut Vias plaide pour des normes plus strictes sur la taille des roues des trottinettes (les roues plus larges et plus souples limitent le risque de chute), et pour accélérer le processus d’homologation par la police belge d’un dispositif de contrôle de vitesse.
Il déplore aussi que le port du casque ne soit pas encore rendu obligatoire pour les usagers, afin de limiter le risque de traumatisme crânien en cas d’accident.