La Belgique appuie sur le champignon : l’infrastructure de recharge se développe plus rapidement que dans les pays voisins
L’année dernière, le nombre de bornes de recharge et de chargeurs rapides a augmenté plus rapidement en Belgique que la moyenne européenne et que dans nos pays voisins. C’est ce que rapporte lundi l’organisation de mobilité Touring, en se basant sur les chiffres de l’Observatoire européen des carburants alternatifs (EAFO). Il s’agit toutefois d’une image partiellement déformée, car Bruxelles et certainement la Wallonie sont à la traîne.
En un an, le nombre de bornes de recharge dans notre pays a presque doublé : de 23.508 en 2022 à 44.363 en 2023 (+89%). La Belgique se situe ainsi bien au-dessus de la moyenne de l’UE, de l’Islande, du Liechtenstein, de la Norvège, de la Turquie, du Royaume-Uni et de la Suisse (ou UE+), qui est de +38%. La croissance dans nos pays voisins (Allemagne +44%, France +43% et Pays-Bas +27%) est également beaucoup plus faible.
Charge rapide : près du triple
En ce qui concerne les chargeurs rapides de plus de 50 kW, la Belgique a tout autant enregistré la plus forte augmentation l’année dernière : de 813 à 2.328 (+186 %). Pour l’ensemble de l’UE+, il s’agit d’une augmentation de 85%, avec des augmentations de 153% en France), 76% en Allemagne et 45% aux Pays-Bas.
Cela signifie que la Belgique compte aujourd’hui 66,91 voitures électriques circulant par chargeur rapide. Parmi nos pays voisins, seules l’Allemagne, quoique de justesse, et la France font mieux.
Si l’on considère le nombre de véhicules électriques par borne de recharge, le ratio dans notre pays est de 3,51, les Pays-Bas étant les seuls à avoir un ratio de 3,06.
Différences régionales
Touring met toutefois en garde contre le fait que ces chiffres globaux belges donnent une image déformée “parce qu’en termes d’infrastructure de recharge, il y a une énorme différence entre le nord et le sud” du pays. La Wallonie, par exemple, compte cinq à six fois moins de bornes de recharge que la Flandre, selon les chiffres de la FEB et de la Febiac. C’est pourquoi l’organisation de mobilité demande les investissements nécessaires dans ce domaine également “afin de ne pas devenir une région défavorisée en Europe”.
Voitures électriques
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