Il ne joue pas à Qashqai

Alliance franco-japonaise oblige, cet Austral (qui remplace le Kadjar) partage son squelette avec le Nissan Qashqai. Mais le français ne singe pas son cousin pour autant: il s’offre une carrosserie et un habitacle bien à lui et opte aussi pour quelques choix techniques spécifiques. A commencer par un système multimédia plus sophistiqué tournant sous Android Automotive (mais compatible avec Apple CarPlay), qui assure la navigation via Google Maps et permet de télécharger directement des applis depuis l’écran. Le mobilier est moderne et on apprécie aussi la disponibilité d’une banquette coulissante pour favoriser au choix l’habitabilité arrière ou le volume du coffre. Parmi les autres équipements intéressants, on pointe le toit panoramique (mais non ouvrant) et les sièges avant à fonction massage. Sous le capot, pas de diesel: Renault propose des moteurs à essence avec hybridation légère (130 ou 160 ch) et un propulseur hybride “autorechargeable” essence/électricité. Avec ses 200 ch, ce dernier affiche des reprises énergiques et c’est aussi la seule variante pouvant disposer de roues arrière directrices: cet équipement, unique dans ce segment, dope l’agilité de ce SUV en virage et lui permet de braquer presque dans un mouchoir. Mais cet hybride incite aussi à rouler cool pour profiter de la douceur et du silence du mode électrique. Dans ce cas, nous avons pu faire baisser la consommation d’essence autour de 5 l/100 km. Pas mal pour un SUV de cette taille! Le système hybride de l’Austral se révèle donc plus efficient que celui, différent, du Nissan Qashqai. Cerise sur le gâteau, le Renault est également mieux tarifé que son cousin de chez Nissan. Il est aussi nettement moins cher qu’un Peugeot 3008 équivalent. On peut donc dire que Renault a fait fort pour positionner idéalement son nouveau-né, afin de le rendre très intéressant dans ce segment qui grouille de concurrents.