Plus de 150 entreprises liées à la mobilité électrique demandent à la Commission européenne de maintenir l’interdiction des voitures thermiques dès 2035.
À quatre jours d’une réunion cruciale à Bruxelles sur l’avenir du secteur automobile, une coalition de constructeurs, fabricants de batteries, opérateurs de recharge et fournisseurs d’infrastructures a adressé une lettre ouverte à Ursula von der Leyen. Leur message est direct : « Ne reculez pas, maintenez l’objectif zéro émission en 2035 ».
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Une industrie sous pression
Volvo, Polestar, Verkor, Samsung, LG Energy, Fastned, Ionity, Iberdrola et bien d’autres rappellent que des centaines de milliards ont déjà été investis, avec plus de 150.000 emplois créés. Selon eux, repousser l’échéance nuirait à la confiance des investisseurs et profiterait aux concurrents chinois ou américains, alors qu’une voiture sur quatre vendue dans le monde cette année sera électrique.
Des voix discordantes chez les constructeurs
Pourtant, certains acteurs traditionnels de l’automobile demandent plus de souplesse. Après BMW et Mercedes-Benz, Antonio Filosa, le nouveau patron de Stellantis, juge l’objectif de 2035 « pas réaliste » sans mécanismes de flexibilité, évoquant des ventes d’électriques décevantes, la pression de la concurrence asiatique et la baisse des marges.
Vers une stratégie plus audacieuse
Les signataires plaident pour une politique industrielle plus coordonnée : soutien massif à la production de batteries, sécurisation des matières premières et incitations à l’achat harmonisées dans toute l’Union européenne. Pour eux, il en va du leadership industriel de l’Europe sur la mobilité électrique.