Fin de deux icônes de la mobilité électrique: la Renault Zoé et la Nissan Leaf tirent leur révérence

En 2024, deux des premières voitures électriques proposées au grand public ne seront plus produites dans les usines européennes. Pour l’une d’elles, c’est un adieu définitif…

L’heure de la retraite a sonné pour la citadine électrique de Renault. Après plus de 10 ans de commercialisation, le groupe a décidé de mettre un terme à sa production. Le jeu de la concurrence oblige, Renault veut concentrer ses efforts dans de nouveaux modèles plus modernes, et plus au fait des normes actuelles. Une décennie d’améliorations technologiques aura poussé les autorités à durcir les règles en matière de sécurité. Même constat de l’autre côté de la planète: le constructeur automobile japonais Nissan a lui aussi pris la décision de stopper la production de la Nissan Leaf dans les usines européennes. Mais à la différence de la Zoé, la Leaf aura droit à un renouveau en 2025…

Renault Zoé: retraite définitive

Renault a récemment dévoilé sa R5, un modèle électrique à 30.000 euros qui se veut le nouveau fer de lance de la marque, créé en partie dans le but de contrer les modèles chinois. Avec ses 400 kilomètres d’autonomie et sa recharge rapide, le tout à un prix attractif – la Renault Zoé se facture encore à partir de 36.375 euros – la R5 vient ainsi remplacer le modèle que l’on considère comme la première voiture électrique de grande série en Europe.

Et pour cause: malgré ses évolutions techniques, la Zoé n’arrive plus à séduire:

• en 2017, nouveau moteur R90 et nouvelle batterie de 41 kWh au lieu de 22 kWh,
• en 2018, nouveau moteur de 110 ch.,
• en 2019, nouvelle version avec une nouvelle batterie de 52 kWh et un nouveau moteur de 135 ch.

Il faudra néanmoins s’armer de patience avant de pouvoir se procurer le nouveau « bijou » de Renault. La nouvelle R5 n’arrivera sur nos routes que d’ici l’automne.

Nissan Leaf, ce n’est qu’un au revoir

Pour la Nissan, pas de réel adieu. L’usine de Sunderland, en Angleterre, cesse bel et bien la production de la compacte japonaise, mais pour mieux revenir avec une proposition très différente. Dès 2025, la Leaf devrait ainsi faire son retour sous la forme… d’un crossover électrique. Le futur modèle n’aura donc plus rien avoir avec la berline compacte, si ce n’est le nom.

Entre 650 000 et 700 000 Nissan Leaf ont été commercialisées dans le monde. Mais aujourd’hui, sous le poids de la concurrence, le modèle peine à conserver une place importante sur le marché des voitures électriques. Il faut dire, malgré une deuxième génération produite à partir de 2018, la Nissan Leaf a trop peu évolué.

Fin des voitures électriques modernes de première génération

L’arrêt de la Zoé et de la Leaf signent le début d’une véritable hécatombe des modèles électriques les plus anciens. Outre leur perte de vitesse face à la concurrence, ce sont surtout les nouvelles normes européennes en matière de sécurité automobile (réglementation GSR 2) qui sont la source du problème. Ces voitures électriques de première génération ne sont pas suffisamment bien équipées et si elles ne respectent pas ces normes, elles ne pourront plus être commercialisées d’ici quelques mois. Or, les mettre à jour coûterait trop cher.