En Wallonie, les correspondances train-bus sont loin d’être optimales
Environ 70% des correspondances entre le bus et le train ne sont pas acceptables – soit trop longue soit trop éloignées – et découragent les usages, ressort-il d’une étude menée par Les Engagés (ex-cdH) et citée dans Sudinfo.
“Nous avons analysé 104.112 correspondances bus-train, et 81.112 correspondances train-bus. Et parmi elles, il y a plus de 6.000 trains qui arrivent dans une gare, sans aucune correspondance vers un bus, et plus de 1.000 bus qui ne donnent aucune correspondance vers un train”, dénoncent Xavier Dalken, qui a réalisé cette étude avec Gianni Tabbone, ancien porte-parole de Navetteurs.be. “En moyenne, le temps d’attente est de 23 minutes du train vers le bus, et de 24 minutes du bus vers le train”.
Après avoir étudié les horaires de 255 gares wallonnes et de 25.323 arrêts de bus, les deux politiques ont fait un constat sans appel : à peine 29% des correspondances train-bus ou bus-train sont “acceptables”, c’est-à-dire programmées avec 5 à 15 minutes maximum d’attente pour l’usager, et dans un rayon de 500 mètres de l’arrêt. Les provinces de Liège et du Hainaut sont un peu mieux loties que celles de Namur, du Luxembourg et du Brabant wallon.
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“Ce n’est pas ainsi que l’on va inciter monsieur et madame Tout-le-Monde à laisser la voiture au garage”, souligne François Desquesnes, chef de groupe des Engagés au Parlement wallon. “Les citoyens ne s’y retrouvent pas : alors qu’ils ont besoin de réponses en termes de mobilité, de correspondances, d’ajustement, on voit avec cette étude qu’il n’y a pas de fluidité, une perte de temps énorme et un manque d’organisation qui sont autant de raisons de ne pas prendre les transports en commun… ” Et de pointer aussi le manque de cohérence entre les deux réseaux.