Bruxelles divisée : la taxe sur les bornes de recharge en suspens

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Les communes bruxelloises peinent à s’accorder sur une taxation des bornes de recharge électriques.  

La question de la taxation des bornes de recharge pour véhicules électriques sera de nouveau discutée lors de la Conférence des Bourgmestres ce mercredi. Pour rappel, cet été, la proposition visant à ce que les 19 communes de la Région bruxelloise s’accordent sur une taxe de 125 euros par point de recharge avait suscité la controverse. Le CEO d’EnergyVision, Maarten Michielssens, avait qualifié cette taxe de “stupide” et avait même annoncé le retrait de son entreprise de la capitale en signe de protestation. 

Pas de consensus  

Vincent De Wolf (MR), président de la Conférence des Bourgmestres, a confirmé au quotidien économique L’Echo l’absence de consensus sur un tarif commun, malgré des discussions en cours. Selon lui, les communes devraient en principe se mettre d’accord sur un tarif de rotation permettant d’éviter le squat des bornes électriques, mais pas sur l’instauration d’un tarif de taxation des bornes, faute de consensus. 

Cette demande provenait en réalité des communes elles-mêmes rappelle L’Echo. Ce qui avait conduit la Task Force “Infrastructure de recharge” – composée de représentants de Brulocalis, Bruxelles Environnement, Bruxelles Mobilité, Sibelga et du cabinet Maron – à proposer fin 2023 l’adoption d’un règlement-taxe unifié avec des montants identiques pour les 19 communes. Les autorités régionales craignent en effet depuis le début qu’une taxation disparate entraîne, à terme, des différences de tarifs de recharge au sein de la Région bruxelloise. 

Un frein à l’électrisation 

La Fédération belge des entreprises électriques et gazières (FEBEG) entre dans la danse des protestations. Ella a exprimé son opposition à cette taxe, estimant qu’une telle mesure enverrait un “signal négatif” pour l’électrification de la mobilité. Selon elle, cette taxe augmenterait les coûts pour les utilisateurs, freinant ainsi l’adoption des véhicules électriques. La FEBEG souligne également que le réseau actuel, souvent limité à 230 volts, est insuffisant, appelant à des investissements pour améliorer l’infrastructure avant de taxer les bornes. 

En dépit de cela, certaines communes, comme Ixelles et Saint-Gilles, ont déjà mis en place des taxes locales sur les bornes, avec des montants respectifs de 280 et 180 euros par an. Ce qui crée une disparité au sein de la Région bruxelloise. Une situation que les autorités souhaitent éviter en harmonisant les règles. La Conférence des Bourgmestres cherche à trouver un compromis, mais à ce jour, aucun accord n’a été conclu, laissant la situation incertaine pour l’avenir. 

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