Electra, leader dans l’implantation de stations de recharge rapide, a mis en garde mercredi contre des obstacles structurels qui pourraient freiner le déploiement de l’infrastructure de recharge en Belgique.
« La connexion au réseau devient de plus en plus problématique, principalement à cause de la congestion », a alerté Louis-Charles Mosseray, directeur général d’Electra BeNeLux.
L’entreprise a inauguré mercredi sa centième station de recharge rapide en Belgique, à Wetteren (Flandre orientale).
Le principal problème concerne le raccordement des stations au réseau électrique.
« Nous devons à chaque fois être connectés au réseau de distribution. Comme nous avons besoin de puissances élevées pour permettre une recharge rapide, une infrastructure standard ne suffit souvent plus », a expliqué le directeur général.
Selon Louis-Charles Mosseray, la congestion du réseau est déjà une réalité dans certaines régions du pays, notamment dans les zones urbaines et à proximité des zones industrielles.
« Nous voyons le problème émerger en Belgique. Aux Pays-Bas, il est déjà bien installé. »
Pour y faire face, Electra investit dans des systèmes de stockage par batteries au sein de ses stations.
« Nous rechargeons la batterie lorsque le réseau dispose de capacités disponibles, et nous restituons l’énergie lorsque la demande augmente. Cela soutient à la fois le réseau et nos clients. »
Le coût d’une station de recharge rapide avoisine les 500.000 euros. L’ajout d’un système de batteries représente un investissement supplémentaire d’environ 20 %.