Bouchez, Prévot, Magnette… handicapés pour la bonne cause
L’intelligence artificielle a cloué les présidents de partis francophones dans une chaise roulante pour une campagne de sensibilisation signée Altéo. L’objectif de l’ASBL fondée par la Mutualité chrétienne? Soutenir davantage les personnes handicapées à domicile.
Osons d’emblée ce mauvais jeu de mots: Georges-Louis Bouchez, Maxime Prévot, Paul Magnette et Raoul Hedebouw sont enfin sur un pied d’égalité. Avec les présidents de deux autres partis francophones Ecolo et DéFI, ces personnalités politiques sont au cœur d’une nouvelle campagne de sensibilisation où ils apparaissent manifestement affaiblis. Installés dans une chaise roulante ou derrière un déambulateur, ils s’affichent sous un autre jour, diminués par leur handicap, avec ce slogan en exergue: Et si demain c’était vous?
Imaginée par Altéo, une ASBL fondée par la Mutualité chrétienne, la campagne entend rappeler cette évidence à l’aide d’images ‘‘dérangeantes’’: les services d’aide à domicile qui permettent aux victimes d’accident ou de vieillissement de continuer à vivre librement chez elles sont absolument essentiels et doivent être financés comme tels. Salutaire, cette piqûre de rappel vise donc à ouvrir les yeux du grand public et, surtout, des responsables politiques qui pourraient être tentés de raboter certains budgets.
Victimes de l’IA
Soudainement handicapés pour les besoins de la campagne, les présidents de partis francophones ont donné leur accord pour apparaître sur ces images choc, sans toutefois se prêter au jeu du shooting photo. C’est une intelligence artificielle qui s’est chargée de la mise en scène, générant ainsi ces portraits bluffants de réalisme.
Essentiellement destinée aux réseaux sociaux, la campagne Et si demain c’était vous? a été lancée il y a quelques jours avec une action de street marketing à Namur où des danseurs en chaise roulante ont été rejoints par une centaine de personnes pour faire passer leur message :
Les présidents de partis francophones n’ont pas assisté à l’événement, certes, mais leurs photos ‘‘handicapées’’ ont toutefois été brandies par les participants. Avec un seul mot d’ordre: ‘‘La perte d’autonomie nous concerne tous. Son financement aussi.’’
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