La Belgique, narco-Etat?
La question n’agite pas seulement la sphère politique et les médias belges. Elle interpelle également la presse étrangère, comme en témoigne un article récent paru sous le titre “La Belgique, bientôt un narco-Etat?” dans le quotidien suisse Le Temps. “Devant la situation tendue sur le front du trafic de cocaïne dans leur pays, des procureurs belges n’ont pas hésité à se montrer alarmistes et à établir des comparaisons avec la Colombie ou le Mexique: si rien n’est fait rapidement, la Belgique pourrait bien se transformer en narco-Etat. Et la mafia prendre possession du pays”, écrit la journaliste Valérie de Graffenried, correspondante à Bruxelles pour Le Temps. Selon elle, ces mots ne sont pas à prendre à la légère: “Les saisies de cocaïne dans le port d’Anvers se multiplient – plus de 110 tonnes en 2022 -, les actes de violence et les règlements de comptes entre mafieux, aussi”. Provoquant le décès d’une fille de 11 ans, la violence liée au narcotrafic est même montée d’un cran, ajoute-t-elle. “Elle vise désormais des personnalités politiques. Et pas n’importe lesquelles: le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, fait partie de ceux qui sont inquiétés. Cible de menaces, il a ces derniers mois déjà dû faire, à deux reprises, l’objet d’une protection plus sérieuse”, notamment après avoir échappé à une tentative d’enlèvement pour laquelle, rappelons-le, quatre suspects ont été arrêtés aux Pays-Bas.
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