Zone euro: l’inflation poursuit son rebond en décembre à 2,4% sur un an

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L’inflation en zone euro a progressé de 0,2 point en décembre, à 2,4% sur un an, poursuivant son rebond entamé en octobre en raison d’une légère hausse des tarifs de l’énergie, a annoncé Eurostat mardi sur base d’une estimation rapide.

Après des mois de reflux, la hausse des prix à la consommation avait atteint en septembre son niveau le plus bas en trois ans et demi, à 1,7%, avant de remonter en octobre à 2%, soit exactement la cible visée par la Banque centrale européenne (BCE). Depuis, elle est repassée légèrement au-dessus de cet objectif dans les 20 pays partageant la monnaie unique, alimentée par une légère accélération des tarifs de l’énergie, selon les chiffres de l’office européen des statistiques. Le taux d’inflation de décembre est conforme aux attentes des analystes. Cependant, l’inflation sous-jacente – corrigée des prix volatils de l’énergie et de l’alimentation -, qui fait référence pour les marchés et la Banque centrale européenne (BCE), est restée stable à 2,7% et est inchangée depuis septembre. La Belgique affiche le deuxième taux d’inflation le plus élevé de la zone euro, selon une estimation basée sur l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH).

Il s’élevait à 4,4% en décembre (contre 0,5% en décembre 2023). Seule la Croatie (4,5%) a connu une inflation plus élevée en décembre au sein de la zone euro. La hausse globale des prix à la consommation en décembre résulte essentiellement d’une progression de 0,1% sur un an des tarifs de l’énergie, alors qu’ils avaient baissé de 2% en novembre. L’inflation sectorielle dans les services s’est légèrement accélérée en décembre à 4% (+0,1 point par rapport au mois précédent). En revanche, la hausse des prix des biens industriels a ralenti (+0,5% après +0,6%) tandis que celle des produits alimentaires est restée stable par rapport à novembre à 2,7% sur un an. Globalement, la hausse des prix à la consommation dans la zone euro s’est très nettement calmée depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022, quand les tarifs de l’énergie flambaient dans le contexte de la guerre en Ukraine. Cette tendance a permis à la BCE de baisser ses taux d’intérêt à quatre reprises depuis juin. Pour endiguer l’inflation, l’institution monétaire avait augmenté les coûts d’emprunt à un rythme sans précédent à partir de juillet 2022, au prix d’un fort ralentissement de la croissance économique. Désormais, ce n’est plus tant l’inflation que la croissance qui inquiète, alors que la zone euro semble enlisée dans la stagnation.

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