Un second mandat pour Ursula von der Leyen? Prochain vote le 18 juillet

Les eurodéputés voteront le 18 juillet pour valider ou non un second mandat d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne, selon l’agenda définitif de leur session plénière à Strasbourg, dévoilé jeudi.

Ce vote de confirmation se tiendra le 18 juillet à 13H00 (11H00 GMT), à la suite d’un débat en matinée, a indiqué une porte-parole du Parlement européen.

Réunis en sommet fin juin, les dirigeants des Vingt-Sept s’étaient entendus pour reconduire Ursula von der Leyen, qui s’est imposée lors d’un premier mandat de cinq ans marqué par une succession de crises, du Covid à la guerre en Ukraine.

Pour être reconduite à la tête de l’exécutif européen, la responsable allemande de 65 ans doit désormais réunir au moins 361 voix sur les 720 eurodéputés.

Un scrutin à bulletin secrets dont l’issue pourrait être “serrée”, selon des sources parlementaires.

Le PPE, première force

Le Parti populaire européen (PPE, droite), dont Mme von der Leyen est issue, constitue toujours la première force du Parlement à l’issue des élections européenne de juin, avec 188 élus selon un décompte actualisé.

Les sociaux-démocrates (S&D) occupent 136 sièges, et les libéraux (Renew) 77. La grande coalition réunissant traditionnellement ces trois partis comprend assez d’élus pour reconduire Mme von der Leyen.

Mais tous ces groupes s’attendent à des défections dans leurs rangs, ce qui pourrait pousser l’ancienne ministre allemande à solliciter le soutien des écologistes (53 sièges) par sécurité.

En revanche, tout recours de sa part à des élus du groupe d’extrême droite ECR, associé à la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, est une ligne rouge pour Renew, S&D et les Verts.

Une feuille de route

Ursula von der Leyen a été longuement interrogée cette semaine par les élus Renew, S&D et Verts, lors de rencontres distinctes, afin d’élaborer une “feuille de route” politique des cinq prochaines années susceptibles de convaincre chaque famille en échange de son soutien.

Une tâche complexe, étant donné les divergences sur la politique migratoire ou le Pacte vert. Les conservateurs souhaitent une pause sur les législations environnementales, que les socialistes entendent au contraire approfondir.

Réunis du 16 au 19 juillet en plénière pour la première fois depuis les élections, les eurodéputés devraient par ailleurs reconduire mardi la Maltaise Roberta Metsola (PPE) à la présidence du Parlement, et se choisir 14 vice-présidents et cinq questeurs –autant de postes que se répartissent les groupes politiques.

Ces tractations interviennent sur fond de forte poussée de l’extrême droite.

Un nouveau groupe de droite radicale, “Patriotes pour l’Europe”, est désormais la troisième force du Parlement avec 84 eurodéputés, issus notamment du Rassemblement national et du Fidesz de Viktor Orban, et exige des postes à responsabilité en dépit du “cordon sanitaire” qu’entend lui imposer la coalition majoritaire.

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