Un Arc de Triomphe géant pour Washington: quand Trump fait appel aux milliardaires pour financer sa mégalomanie

Donald Trump
Muriel Lefevre

Le président américain a organisé mercredi un dîner fastueux à la Maison-Blanche pour remercier les grands donateurs ayant financé sa nouvelle salle de bal à 250 millions de dollars. L’occasion de dévoiler un autre de ses grands projets : ériger un arc de triomphe géant à Washington.

« Certains m’ont demandé : Monsieur, est-ce que 25 millions conviendraient ? J’ai répondu : je prends. » Donald Trump ne cache pas sa satisfaction. Mercredi soir, le président recevait dans la salle Est de la Maison-Blanche des représentants d’Amazon, Apple, Meta, Google, Microsoft ou encore Lockheed Martin. Les jumeaux Cameron et Tyler Winklevoss, fondateurs de la plateforme Gemini, étaient également présents.

Leur point commun ? Avoir contribué au financement privé d’une gigantesque salle de bal capable d’accueillir un millier de personnes derrière des parois de verre pare-balles.

La soirée a pris des allures de spectacle lorsque Trump a tiré les rideaux pour dévoiler le chantier pharaonique en cours — le plus important ajout architectural à la Maison-Blanche depuis plus d’un siècle. Le tout pour des travaux estimés à 250 millions de dollars.

Un arc de triomphe

Mais le clou du spectacle était ailleurs. Le président a également présenté les plans d’un arc de triomphe monumental, annoncé comme un cadeau au pays pour son 250ᵉ anniversaire en 2026.

Plus imposant que son modèle parisien, cet « Arc de Trump » — surnom que les premières images diffusées par l’AFP lui ont rapidement valu — serait érigé à proximité du Lincoln Memorial.

Au sommet, un ange doré et deux aigles symboliseraient la grandeur retrouvée de l’Amérique. « Ce sera vraiment beau », a commenté le président américain.

Il est vrai que le style néoclassique et grandiloquent reste très prisé dans les cercles conservateurs populistes. Les détails du projet demeurent toutefois flous, tout comme la réalité de son financement. Selon le Washington Post, la proposition aurait été soumise au gouvernement par la National Civic Art Society, et les premières réactions auraient été « enthousiastes ».

Une frénésie monumentale

Cette frénésie monumentale n’est pas nouvelle. Depuis janvier, Trump a recouvert le Bureau ovale de dorures et transformé la roseraie en patio. En 2020, il proposait déjà un « Jardin des héros américains » regroupant 250 statues. Pour lui, l’architecture classique n’est pas qu’une question d’esthétique : elle incarne le civisme face à la « décadence moderniste ».

Reste que cette passion pour les symboles éternels se heurte à une réalité : pour l’heure, seuls les chèques de ses généreux donateurs permettent de donner forme à ce rêve de pierre et de verre.

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