Trump s’attribue les “bons côtés” de l’économie américaine (et impute les “mauvais” à Biden)

Donald J. Trump © Getty

Donald Trump a estimé dimanche lors d’une interview sur NBC que les “bons côtés” de l’économie américaine sont la conséquence de sa politique tandis que “les mauvais côtés” résultent de l’action de son prédécesseur Joe Biden qui “a fait un travail terrible”. “En fin de compte, j’assume la responsabilité de tout. Mais je ne suis là que depuis un peu plus de trois mois”, a assuré le président américain.

Selon lui, l’économie américaine reflète “pour certains aspects” sa politique. “J’ai réussi à faire baisser les prix”, a soutenu M. Trump, en défendant la guerre commerciale qu’il a lancée depuis son retour à la Maison Blanche sur NBC. Si les baromètres économiques réguliers montrent une nervosité croissante, les indicateurs officiels restent contenus (4,2% de chômage en avril, 2,3% d’inflation en mars, légèrement au-dessus de la cible de la banque centrale américaine).

Les responsables de la Réserve fédérale (Fed) ont cependant dégradé leurs prévisions pour la première économie mondiale, anticipant moins de croissance, plus d’inflation et de chômage. Interrogé sur le risque d’une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu: “tout peut se passer.”

“Je pense que ça va super bien se passer”

“C’est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer”, a ajouté le dirigeant américain, anticipant “le plus grand boom économique de l’histoire” grâce à ses choix politiques. Concernant Pékin, vers qui Donald Trump concentre ses flèches en imposant une surtaxe de 145% sur les produits “made in China”, “nous avons essentiellement rompu les relations commerciales en imposant des droits de douane aussi élevés”, a rappelé le locataire de la Maison Blanche.

“Et ce n’est pas grave”, a-t-il ajouté, assurant toutefois vouloir abaisser ces droits de douane “à un moment donné”. Critique acerbe du patron de la Fed Jerome Powell, Donald Trump a répété dimanche qu’il “devrait baisser les taux d’intérêt” et qu’il s’agissait du “moment idéal”. L’issue de la réunion de la Réserve fédérale, programmée mardi et mercredi, ne fait guère de doute aux yeux de l’immense majorité des acteurs de la finance.

L’institution monétaire devrait laisser ses taux au niveau qui est le leur depuis décembre, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%. Le président américain a aussi de nouveau assuré qu’il ne chercherait pas à faire partir Jerome Powell avant la fin de son second mandat, qui doit s’achever en mai 2026.

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