Donald Trump a demandé mercredi que le milliardaire philanthrope George Soros, devenu la cible des ultra-conservateurs et complotistes, et son fils soient poursuivis en justice pour avoir soutenu, selon lui, des manifestations violentes à travers le pays.
« Ils devraient être poursuivis en vertu de la loi RICO pour leur soutien aux manifestations violentes, et bien plus encore, partout aux États-Unis d’Amérique », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, évoquant une législation fédérale visant les organisations criminelles.
George Soros, 95 ans, et « son groupe de psychopathes ont causé d’énormes dégâts à notre pays ! », a-t-il ajouté, sans fournir de précisions.
Cible régulière de l’extrême droite américaine, le milliardaire né en Hongrie est depuis longtemps visé par des attaques aux relents antisémites. Ses détracteurs l’accusent d’avoir financé des manifestations violentes, contribué à renverser des gouvernements ou encore orchestré une crise migratoire en Europe.
En toile de fond, les milliards injectés par son organisation Open Society Foundations (OSF) au service de réformes économiques et judiciaires, de la défense des droits des minorités et des réfugiés, ou encore de la liberté d’expression.
Lors des manifestations organisées en juin à Los Angeles contre la politique migratoire répressive de Donald Trump, plusieurs comptes conservateurs avaient affirmé que ces rassemblements étaient pilotés par des organisations à but non lucratif soutenues par Soros.
Les journalistes de l’AFP avaient démonté l’un des arguments viraux : des clichés montrant des piles de briques soi-disant déposées par ces groupes pour être lancées contre la police provenaient en réalité d’autres lieux et d’autres contextes.
Aujourd’hui, c’est l’un des fils du milliardaire, Alexander Soros, qui dirige l’OSF. Il a déjà annoncé vouloir s’impliquer davantage aux États-Unis que son père, en soutenant notamment des programmes incitant les électeurs latinos et afro-américains à voter.