Le président américain Donald Trump a dévoilé une nouvelle salve de droits de douane, visant les médicaments, les poids lourds et les meubles importés.
À partir du 1er octobre, Washington imposera une taxe de 100% sur les médicaments de marque ou brevetés produits hors du territoire américain. “Sauf si une entreprise construit son usine pharmaceutique en Amérique”, a précisé Donald Trump sur Truth Social. Une mesure qui inquiète le secteur, d’autant que la définition exacte des produits concernés reste floue. Les génériques, souvent expédiés depuis l’Inde, pourraient toutefois être épargnés.
Camions étrangers dans le viseur
Le président a également annoncé une surtaxe de 25% sur les poids lourds fabriqués à l’étranger. Objectif affiché : protéger les constructeurs américains tels que Peterbilt, Kenworth, Freightliner ou Mack Trucks. Les concurrents européens, notamment Volvo et Daimler, ont vu leurs titres chuter après l’annonce. Trump justifie cette mesure par des raisons de “sécurité nationale”, une enquête ayant déjà été ouverte ce printemps sur l’impact des importations de camions.
Le mobilier lourdement taxé
Les meubles ne sont pas épargnés. Les produits de cuisine et de salle de bain seront taxés à 50%, tandis que les meubles capitonnés écoperont d’une taxe de 30%. En 2022, près de 60% des meubles vendus aux États-Unis provenaient de l’étranger, principalement d’Asie. Les détaillants américains Wayfair et Williams Sonoma ont immédiatement accusé le coup en Bourse.
Des risques inflationnistes
Cette offensive protectionniste s’inscrit dans la volonté de Donald Trump de relancer la production nationale en multipliant les barrières douanières. Mais ces annonces renforcent les craintes d’une poussée inflationniste dans la première économie mondiale, déjà fragilisée par les tensions commerciales avec le Canada, le Mexique, l’Union européenne et surtout la Chine.