Ticketmaster: les données personnelles de 560 millions de clients menacées?
Le gouvernement australien a déclaré jeudi que son bureau de cybersécurité était “en contact” avec le groupe américain Ticketmaster après qu’un groupe de pirates informatiques a affirmé avoir accédé aux données de 560 millions de clients.
“Le Bureau national de la cybersécurité est en contact avec Ticketmaster pour comprendre le problème”, a déclaré un porte-parole du gouvernement dans un communiqué. Le FBI a aussi proposé son aide aux autorités australiennes, a déclaré jeudi à l’AFP un porte-parole de l’ambassade des Etats-Unis. Le groupe de hackers baptisé les “ShinyHunters” a publié sur le “dark web” les détails de leur prétendue intrusion, ainsi qu’une offre de vente des informations piratées pour 500.000 dollars, soit quelque 460.000 euros. Les autorités australiennes ont dit être “en contact” avec le groupe américain Tickemaster sur le sujet. Selon une capture d’écran largement diffusée sur les réseaux sociaux, un groupe de hackers à renommée mondiale baptisé les “ShinyHunters” a publié des preuves du piratage sur le “dark web”, la partie clandestine d’internet, affirmant avoir subtilisé les données personnelles de 560 millions de clients. Les cybercriminels ont demandé une rançon de 500.000 dollars, soit quelque 460.000 euros, la décrivant comme une “vente exceptionnelle”, selon le message.
L’une des plus grandes plateformes de billetterie en ligne au monde
La société californienne Ticketmaster exploite l’une des plus grandes plateformes de billetterie en ligne au monde. Cette attaque présumée intervient au moment où Ticketmaster fait l’objet d’une procédure judiciaire lancée par les autorités américaines. La semaine dernière, le ministère américain de la Justice a assigné le géant du spectacle vivant Live Nation Entertainment, qu’il accuse de pratiques anticoncurrentielles dans l’organisation de concerts ainsi que la billetterie via sa filiale Ticketmaster. Les pratiques tarifaires de Ticketmaster, avec des frais élevés et l’absence d’alternatives, constituent depuis longtemps un problème politique aux Etats-Unis, et peu de mesures ont été prises pour ouvrir le marché à une plus grande concurrence. L’entreprise a elle fait valoir qu’il n’existait pas de fondement à cette action en justice, qui est, selon elle, le résultat “de pressions politiques intenses et d’une campagne de lobbying de ses rivaux et des revendeurs de billets”.