« Je devrais être mort » déclare Trump après la tentative d’assassinat, la piste d’un « acte potentiel de terrorisme intérieur » évoquée
L’auteur de la tentative d’assassinat contre Donald Trump a agi seul, a affirmé la police fédérale américaine, le FBI, précisant que les enquêteurs n’avaient pour le moment « pas identifié » d’affiliation idéologique pour le tireur.
Après la tentative d’assassinat envers Donald Trump, le FBI a indiqué lors d’un point de presse envisager la piste d’un « acte potentiel de terrorisme intérieur » et précisé que l’arme utilisée, un fusil semi-automatique, avait été « achetée légalement ».
« A ce moment précis, les informations que nous avons indiquent que le tireur a agi seul », a indiqué lors d’un point presse Kevin Rojek, agent du FBI en Pennsylvanie, dans l’est des Etats-Unis.
L’ex-président de 78 ans a été blessé à l’oreille et évacué, la joue ensanglantée, après plusieurs tirs lors d’un meeting samedi à Butler, en Pennsylvanie, qui ont fait un mort et deux blessés graves parmi les spectateurs.
« Nous enquêtons sur cette tentative d’assassinat mais la considérons également comme un acte potentiel de terrorisme intérieur », a déclaré un autre agent du FBI, Bobby Wells. De son côté l’agent Rojek a souligné que l’arme avait été « acquise par son père », sans être en mesure de dire si celui-ci la lui avait confiée ou s’il l’avait prise à son insu.
Interrogé sur de possibles troubles mentaux dont aurait pu souffrir le tireur, il a dit ne pas disposer d’éléments en ce sens pour le moment. Le FBI avait déjà indiqué qu’il s’agissait d’une tentative d’assassinat et identifié l’auteur, qui a été abattu: « Thomas Matthew Crooks, 20 ans, de Bethel Park, Pennsylvanie ».
« Je devrais être mort »
« Je devrais être mort », a estimé l’ancien président américain Donald Trump, après avoir survécu à une tentative d’assassinat qu’il a décrite comme « une expérience très surréaliste » dans un entretien diffusé par le New York Post.
« Je ne devrais pas être ici, je devrais être mort », a déclaré Donald Trump au quotidien, lors d’un entretien à bord de son avion en vol vers Milwaukee pour la convention du parti républicain, où il devrait être confirmé comme candidat du parti à l’élection présidentielle. C’était une « expérience très surréaliste », a-t-il déclaré à propos de l’attaque subie, portant un bandage blanc sur son oreille droite, selon le journal.
Le républicain a affirmé que s’il n’avait pas penché la tête légèrement à droite pour regarder un tableau projeté au public, il serait mort, rapporte le quotidien conservateur. « C’est par chance ou grâce à Dieu, beaucoup de gens disent que c’est grâce à Dieu, que je suis encore là », a-t-il déclaré.
Il a félicité les agents du Secret Service, police d’élite chargée de la protection des hautes personnalités politiques, pour avoir tué le tireur. « Ils l’ont abattu d’une balle entre les deux yeux », a-t-il déclaré. « Ils ont fait un travail fantastique ». Après cette tentative d’assassinat, M. Trump a dit avoir réécrit le discours qu’il avait préparé pour la convention républicaine. Il a déclaré avoir « préparé un discours extrêmement dur » sur « l’horrible administration Biden », mais qu’il l’avait abandonné pour un discours qui, espère-t-il, « unira le pays ». « Mais je ne sais pas si c’est possible. Les gens sont très divisés ».
Joe Biden appelle à faire « baisser la température », l’élection sera une « période de test »
Le président américain Joe Biden a appelé à faire « baisser la température » après la tentative d’assassinat ayant visé son opposant républicain Donald Trump, affirmant que la politique n’est pas un « champ de bataille meurtrier ».
« Je veux vous parler ce soir de la nécessité de baisser la température de notre vie politique », a déclaré le démocrate lors d’une allocution depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche.
L’élection présidentielle américaine sera une « période de test » après la tentative d’assassinat visant Donald Trump, a déclaré Joe Biden lors d’une allocution solennelle depuis la Maison Blanche. « Nous sommes tous confrontés à une période de test à l’approche des élections. Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ardentes », a ajouté le président américain. « Si fortes soient-elles, nos convictions ne doivent jamais sombrer dans la violence. (…) Il est temps de se calmer », a-t-il encore plaidé.
La convention républicaine s’ouvre sous tension ce lundi
Le Secret Service, police d’élite chargée de la protection des hautes personnalités politiques, est « totalement prêt » à garantir la sécurité de la convention républicaine à Milwaukee qui débute lundi, a assuré dimanche une de ses responsables.
L’agence n’a pas « prévu de modifier ses plans en matière de sécurité », a indiqué Audrey Gibson-Cicchino, malgré la tentative d’assassinat de Donald Trump, qui sera présent à ce grand événement politique.
Donald Trump est arrivé dimanche à Milwaukee, dans le nord-est des Etats-Unis, pour cette convention des républicains qui doivent officiellement l’investir comme leur candidat à la présidentielle.
La convention républicaine se tient dans le Wisconsin de lundi à jeudi et s’annonçait déjà comme un événement à la gloire de l’ancien président de 78 ans, avant qu’il ne soit blessé à l’oreille et évacué après plusieurs tirs lors d’un meeting samedi.
« Atterrissage à Milwaukee avec @realdonaldtrump », a posté son fils Eric Trump sur X avec une vidéo prise depuis le cockpit du « Trump Force One », l’avion du candidat républicain à la présidentielle du 5 novembre. L’avion portant une grande image du drapeau américain s’est posé sur le tarmac avant que plusieurs personnes n’en sortent. Après la tentative d’assassinat, Donald Trump a promis de s’en tenir à son programme prévu pour la convention. « Je ne peux pas permettre à un ‘tireur’ ou à un assassin potentiel d’imposer un changement de programme ou quoi que ce soit », a-t-il insisté dimanche sur son réseau Truth Social.
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