Guerre en Ukraine : l’UE convoque une réunion d’urgence avant le sommet Trump-Poutine

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Valdimir Poutine et Donald Trump. © Getty Images

L’Union européenne organise ce lundi une réunion exceptionnelle de ses ministres des Affaires étrangères pour afficher son unité face aux discussions prévues cette semaine entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine. Bruxelles redoute un accord défavorable à Kiev.

Depuis l’annonce, vendredi, du sommet en Alaska, les Européens multiplient les échanges diplomatiques afin de soutenir l’Ukraine. Selon Donald Trump, un scénario envisagé consisterait à céder certains territoires à la Russie pour mettre fin au conflit, qui a déjà causé des centaines de milliers de morts en plus de trois ans.

La présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky n’est pas confirmée, même si elle reste « possible », selon l’ambassadeur américain auprès de l’OTAN, Matthew Whitaker.

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, affirme : « Tout accord entre les États-Unis et la Russie doit inclure l’Ukraine et l’UE, car c’est une question de sécurité pour l’ensemble du continent. »

Ultimatum à Moscou avant le sommet Trump-Poutine

Cette réunion s’ajoute à une série de rencontres durant le week-end, dont un rendez-vous à Londres entre conseillers à la sécurité nationale européens et américains, en présence du vice-président américain JD Vance.

Zelensky a échangé avec treize dirigeants européens et les présidents du Kazakhstan et de l’Azerbaïdjan. Il assure que Kiev collabore étroitement avec Washington « pour parvenir à une paix véritable », tout en accusant Moscou de chercher à « tromper l’Amérique ».

De son côté, Vladimir Poutine a parlé avec neuf chefs d’État, dont Xi Jinping, Narendra Modi et Inacio Lula da Silva.

L’annonce du sommet est tombée le jour même de l’expiration d’un ultimatum adressé au Kremlin pour mettre fin au conflit. Depuis, les frappes se poursuivent : six morts à Zaporijjia dimanche, et vingt blessés après qu’une bombe planante a frappé la gare routière centrale. Côté russe, une attaque de drones ukrainiens a fait un mort à Arzamas, à plus de 700 km de la frontière.

Les Européens veulent tester la volonté de Poutine de négocier

Dans la nuit de samedi à dimanche, les dirigeants français, allemand, italien, polonais, britannique et finlandais, ainsi que la présidente de la Commission européenne, ont appelé Donald Trump à accentuer la pression sur Moscou.

Ils exigent que toute négociation ait lieu dans le cadre d’un cessez-le-feu ou d’une réduction des hostilités, avec des « garanties de sécurité solides et crédibles » pour l’Ukraine.

Aujourd’hui, l’armée russe contrôle environ 20 % du territoire ukrainien. Moscou réclame l’annexion de quatre régions (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) en plus de la Crimée, et exige la fin des livraisons d’armes occidentales ainsi que le renoncement à toute adhésion à l’OTAN. Kiev juge ces conditions inacceptables.

« Vendredi prochain sera crucial pour tester Poutine et voir s’il est prêt à mettre fin à cette guerre », a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte.

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